Ce week-end, Laissac se met en mode capitale mondiale du VTT

  • Le Portugais Tiago Ferreira, double tenant du titre est favori dans la course reine de dimanche ; alors que les randonneurs gourmands sont attendus dès demain aux alentours de Laissac.  Archives JLB
    Le Portugais Tiago Ferreira, double tenant du titre est favori dans la course reine de dimanche ; alors que les randonneurs gourmands sont attendus dès demain aux alentours de Laissac.  Archives JLB
Publié le
Centre Presse / Aurélien Parayre

Roc laissagais, 27e du nom. Le rendez-vous VTT qui n’arrête pas de croître depuis le début des années 90 revient samedi et dimanche au départ et à l’arrivée de Laissac. Entre nouveautés et tradition, une mouture 2018 qui promet d’être une nouvelle fois grandiose. Tour d’horizon.

C’est « la » recette miracle du Roc laissagais. Faire cohabiter le temps d’un week-end, les vététistes amateurs venus tourner les jambes au rythme des Randos d’or (label fédéral et gage de qualité) gourmandes et les meilleurs pilotes mondiaux du VTT marathon. Cette année encore, ce sera le cas. Et la barre symbolique des 1 000 participants au total devrait être une nouvelle fois la bonne jauge. Au chapitre purement sportif, le Portugais Tiago Ferreira, qui avait acquis de haute lutte le maillot arc-en-ciel de champion du monde à Laissac en 2016 et vainqueur l’an dernier aussi, fait figure de favori. Mais les anciens lauréats Paez (Colombien, 2014) et Ilias (Grec, 2012 et 2013) ne le laisseront pas faire cavalier seul. Sans parler de la horde d’outsiders qui va prendre le départ. « Le plateau n’a jamais été aussi dingue », se réjouissait cette semaine le président du VC Laissac et organisateur en chef, Pierre Boyer.

Au-delà des 90 bornes au menu dimanche (70 pour les dames), d’autres distances sont aussi au menu ce week-end (détails par ailleurs). Et le succès du format enduro, mis au programme l’an passé, semble ne pas se démentir. Boyer : « On a déjà enregistré 50 inscriptions de plus qu’en 2017 (160 au total, NDLR). On est obligé d’en refuser maintenant. »

Il faut dire que la réputation de l’épreuve laissagaise n’est plus à faire. Et tient grâce à des centaines (oui, oui) de bénévoles issues de Laissac et des communes alentours, pas seulement d’ailleurs du milieu du cyclisme. Ainsi, le boss du VC Laissac se plaît à rappeler « qu’on est la seule manifestation à taille internationale et de cette envergure entièrement gérée par des bénévoles, sans aucun salarié ». C’est effectivement assez étonnant. Ou tout du moins très spécifique.

Ça donne aussi une certaine tonalité à l’épreuve. Une singularité. Comme le fait de faire courir le maximum de courses dans la forêt des Palanges sur un circuit à parcourir une seule fois et pas construit en boucle comme c’est parfois le cas ailleurs. Le terrain de jeu est unanimement reconnu comme un des plus funs du circuit des MTB marathon séries, sorte de Coupe du monde de la spécialité. « C’est aussi pour cela qu’on a les meilleurs pilotes mondiaux, ne cache pas Pierre Boyer d’année en année. Ils adorent venir ici. » Et ils débarquent de partout. Résultat, ce week-end, ce sont plus de quinze nationalités qui seront représentées.

Dans cet océan de qualificatifs dithyrambiques, une zone d’ombre demeure : la reconnaissance du grand public. Faire converger le niveau sportif du rendez-vous aveyronnais avec un attrait populaire reste ainsi un combat vivace pour le VC Laissac. Car si les aficionados de la discipline ne manqueraient leur Roc pour rien au monde, les spectateurs béotiens ne sont généralement pas au rendez-vous. Et la zone départ-arrivée, jouxtant le fameux foirail du bourg, s’en trouvant trop souvent désertée. « On continue à vouloir développer les à-côtés, précise Pierre Boyer. D’ailleurs, le salon (du VTT) qui se tiendra tout le week-end marche plutôt bien avec une vingtaine d’exposants qui seront là ! »

Enfin, cette 27e édition devrait baigner dans l’émotion. Celle d’avoir perdu un de ses pères fondateurs et premier édile du village, Claude Salles, décédé accidentellement mi-février. « Un hommage lui sera rendu dimanche matin au moment du départ du marathon », annonce son fidèle ami pour qui « rien ne sera jamais plus comme avant ».

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?