Parc naturel régional de l’Aubrac : l'officialisation attendue le 25 mai avec la première Nuit des burons

  •  André Valadier au micro lors des nombreuses réunions organisées pour créer le 23e parc régional de France.
     André Valadier au micro lors des nombreuses réunions organisées pour créer le 23e parc régional de France. OC
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Olivier Courtil

Le décret est imminent pour classer le parc naturel régional de l’Aubrac. La signature officielle est prévue le 25 mai en Lozère lors de la première Nuit des burons. =

L’histoire l’aura voulu ainsi. La création du parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac aura été jusqu’au bout du suspense pour devenir le 53e de France. Son accouchement est imminent, le dossier étant actuellement à Matignon. « Ce qui compte c’est la signature du Premier ministre », dit en ce sens André Valadier, président du syndicat mixte de préfiguration du PNR. Et de confier : « Je n’aurais jamais imaginé un dossier si lourd et si exigeant mais je ne regrette rien car cela témoigne de la qualité de ce label ».

Espérée encore lors du dernier Salon de l’agriculture avec la race aubrac à l’honneur et Haute comme effigie, l’officialisation se fera finalement lors de la première Nuit des burons vendredi 25 mai au buron de Born à Marchastel en Lozère. « Tous les feux sont au vert, alors pour donner du caractère à l’événement, l’officialisation se fera lors de cette première manifestation », poursuit André Valadier.

Un choix symbolique, à deux jours de la transhumance et dans un buron représentant la maison mère du plateau de l’Aubrac. « La fermeture des burons qui ont été les premiers éteints marque le déclin de l’Aubrac. Aujourd’hui, ce sont les premiers à être rallumés. Ils changent de destination mais participent à l’identité et au patrimoine du parc. D’ailleurs, les commissaires ont mis en avant la race aubrac et l’esthétique de burons pour le classement du parc ».

Officialisation locale tout au long de l’année

Une longue attente comparée à l’Arlésienne qui vaut bien aujourd’hui une nuit blanche (programme ci-contre) pour célébrer l’événement. Un événement qui sera même fêté à travers les manifestations organisées tout au long de l’année comme Phot’Aubrac, les vingt ans du classement à l’Unesco du chemin de Saint-Jacques, la Davalada ou encore la transhumance. Devant l’imminence de l’homologation, André Valadier, père fondateur du projet, en rappelle sa genèse.

« Le point de départ fut le syndicat des communes de l’Aubrac dont le projet considérait que les pointillés sur la carte ne sont pas des barbelés ». Pour rappel, le parc est unique en son genre, situé sur trois départements et deux régions (trois au départ) d’où la lenteur voire l’inertie politique et administrative… « On avait le projet de l’Europe mais cela n’a pas abouti car disloqué. Il a fallu le temps de la concertation et du ralliement. Ma grande satisfaction vient de l’Upra aubrac qui a eu une attitude militante sur le projet. »

Et de conclure : « On n’a pas le droit à l’erreur avec la problématique démographique. Le label donne une licence mais la partie n’est pas gagnée. Je suis confiant car l’état d’esprit qui anime ce front commun est positif ». 

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