Aveyron : l'affaire du gîte d'Ayssènes au programme des assises de novembre

Une nouvelle session d’assises s’ouvre au tribunal de Rodez, ce lundi 5 novembre. Tout au long de cette première semaine, les jurés se penchent sur l’affaire du gîte d’Ayssènes. Une histoire encore dans toutes les mémoires, tant elle a marqué le petit village du Sud-Aveyron...

Fin janvier 2016, une mère et sa fille, vivant dans la région de Limoges, emménagent pour plusieurs jours dans ce paisible gîte attenant à un corps de ferme. Avec elles, se joint un homme, originaire de Toulouse. Lors d’une soirée arrosée, le séjour vire au cauchemar. L’homme, qu’on présentait comme le concubin de la mère, est séquestré et torturé durant de longues heures.

À l’époque, une source proche de l’enquête évoque des faits « sordides »... Blessé à l’arme blanche, notamment au niveau des poumons, il aurait été pris pour cible afin de lui extorquer de l’argent. Son calvaire prend fin lorsque, devant la gravité des blessures, les deux agresseuses appellent une ambulance dans la nuit. L’homme est alors évacué vers l’hôpital de Millau avant d’être transféré en urgence à Toulouse. C’est l’établissement aveyronnais qui donne l’alerte aux forces de l’ordre.

La mère et sa fille sont alors entendues par les enquêteurs sud-aveyronnais et du pôle criminel de Montpellier. Auditions qui s'achèvent alors par un placement en détention provisoire.

Ce lundi matin, seule la fille sera présente devant le jury de l’Aveyron, sa mère étant décédée le 28 août dernier en détention. Actuellement détenue à la prison de Seysses, en banlieue toulousaine, elle est poursuivie pour enlèvement et séquestration ainsi que torture ou acte de barbarie.

Elle est défendue par Mes Jessica Guy et Alexandre Martin, avocats au barreau de Toulouse. La victime, elle, est représentée par l’avocate ruthénoise, Alexandra Gosset.