Les maires aveyronnais : « Nous sommes là pour être des facilitateurs »

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  • Jean-Louis Grimal, président de l'association des maires du département.
    Jean-Louis Grimal, président de l'association des maires du département. CPA
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Centre Presse Aveyron

L’Association des maires de l’Aveyron prépare l’organisation d’une vaste consultation citoyenne dès le mois de janvier.

La fronde des gilets jaunes a révélé et révèle un profond malaise social, mais aussi une réelle fracture entre ceux qui dirigent le pays et ceux qui éprouvent le sentiment d’être des citoyens sans grade. Répondant à l’attente de ces Français qui se sentent exclus du système, le gouvernement envisage d’organiser une vaste consultation nationale. Des cahiers de doléances ouverts dans les mairies doivent permettre aux Français d’exprimer leurs souhaits. Questions au président de l’Association départementale des maires de l’Aveyron, Jean-Louis Grimal.



Comment avez-vous vécu la contestation des gilets jaunes?

 


« Il y a un vrai malaise, je le comprends. Avec 1 000 euros c’est compliqué de vivre.
Aujourd’hui, nous sommes en train de nous organiser pour voir comment recevoir les gilets jaunes et travailler avec eux. Nous sommes là, en tant que maires, pour être des facilitateurs. »
 

Justement, dans certaines communes, des cahiers de doléances ont été ouverts, et une consultation nationale se prépare. Qu’en est-il concrètement ?


« Il ne faut pas faire n’importe quoi. Il faut une consultation encadrée. Un kit de communication doit d’ailleurs nous être délivré par le gouvernement et la présidence de la République. Les élus locaux sont prêts à recueillir des doléances sérieuses et responsables mais nous ne sommes pas là pour prendre des décisions. En liaison avec les départementaux et nationaux, nous réfléchissons à l’organisation de cette consultation, peut-être au niveau des communautés de communes ou des cantons. »



On parle de plus en plus de fracture, à plusieurs niveaux d’ailleurs. La ressentez-vous directement ?

 


« Il faudrait être aveugle pour ne pas la voir et la ressentir. Le coût de la vie s’est considérablement accéléré. Même dans nos campagnes, malgré la solidarité, il y a des gens qui souffrent. »


Le maire reste l’élu le plus proche des citoyens et celui qui inspire le plus de confiance. Malgré cela, de plus en plus de maires ont envie de jeter l’éponge. Comment expliquez-vous cette situation ?

 


« Les maires recueillent le plus de confiance mais ils ont quand même perdu 10 points dans les sondages. On essaye d’être au plus proche des populations mais cela devient compliqué pour nous car on est un peu entre le marteau et l’enclume. Entre une administration exigeante et des administrés en attente. »
 

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