Histoire : la vie en couleurs du maquis Antoine

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Publié le
Philippe Henry

Récemment, des dizaines de dessins de Jean Bétou, membre du maquis Antoine, ont été exhumées par ses trois filles. Vincent Besombes, président du comité de Rodez du Souvenir Français, va publier un livre autour de ces croquis qui raconte la vie d’un maquis qui a marqué sa période par son engagement.

Plusieurs dizaines de dessins de Jean Bétou, né le 30 septembre 1920, datant de la Seconde guerre mondiale viennent d’être exhumées. Ils représentent un témoignage inestimable de cette période. Des aquarelles, des sanguines, des silhouettes dessinées sommairement sur un bout de papier. Jean Bétou, peintre ruthénois bien connu, a notamment croqué la vie du maquis Antoine installé dans le Sud du Ségala, aux confins du Tarn et de l’Aveyron, sur le site de Villelongue. Vincent Besombes, président du comité de Rodez du Souvenir Français a collecté ces dessins, offerts par les descendantes de Jean Bétou. "Un livre sera bientôt à paraître, confie-t-il. Il s’agira de se pencher sur l’histoire de ce maquis à travers ses dessins." Le président du comité du Souvenir Français est d’ailleurs à la recherche d’un éditeur.

Jean Bétou est né le 30 septembre 1920, à Rodez. Âgé de 20 ans en 1940 il est intégré comme des milliers de jeunes de sa génération dans les Chantiers de la jeunesse française (CJF). Une organisation paramilitaire créée par le régime de Vichy qui devait être un lieu d’instruction et de formation pour la jeunesse française.

Cette entité constituera un vivier de main-d’œuvre lorsque le Service du travail obligatoire (STO) sera mis en place en février 1943. Jean Bétou travaille un temps sur des chantiers du côté de Marseille avant de prendre le maquis comme de nombreux jeunes hommes avant lui. Il rejoint donc le maquis Antoine.

Plusieurs anecdotes de cette époque sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. "Ses camarades disaient préférer être dessiné par Jean plutôt que d’être photographiés, raconte Vincent Besombes. Ses filles se souviennent également de ses copains qui disaient : "Nous, on se bat, toi tu dessines".

Il écrit également dans une lettre : "Je croque du matin au soir. C’est une bonne période pour moi." Tout au long de sa vie, Jean Bétou ne cessera de dessiner des scènes de la vie quotidienne ruthénoise, aveyronnaise.

Ses dessins du maquis Antoine resteront pourtant enfouis durant des années dans le grenier familial. Ils ressurgiront au détour d’une rencontre, d’un heureux hasard.

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