Rodez. Le monde de la natation redoute une saison blanche

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  • Franck Cortèse : "Deux sentiments m’animent : la frustration par rapport aux licenciés, privés de pratique et de compétition, et l’incompréhension face aux différentes décisions, qui permettent à certains de continuer à s’entraîner."
    Franck Cortèse : "Deux sentiments m’animent : la frustration par rapport aux licenciés, privés de pratique et de compétition, et l’incompréhension face aux différentes décisions, qui permettent à certains de continuer à s’entraîner." J.-L.B.
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Centre Presse

À l’instar de quasiment tous les acteurs du monde du sport, le président du club ruthénois de natation, Franck Cortèse, subit la situation actuelle et peine à voir le bout du tunnel.

Comme bon nombre de disciplines, la natation a vu le calendrier de sa saison être barré de plusieurs croix. Pas plus tard qu’au mois de janvier, deux compétitions prévues à Saint-Affrique et à Rodez, les deux derniers week-ends, sont tombées à l’eau, prolongeant ainsi une période de disette commencée à l’automne.

"On a pu débuter la saison normalement début septembre, avec tous les groupes, raconte Franck Cortèse, président du club de Rodez. On a fait une compétition départementale au mois d’octobre à Saint-Affrique et dans la foulée, il y a eu le deuxième confinement. On a pu reprendre pendant deux semaines au mois de décembre mais depuis les vacances de Noël, on est à l’arrêt. Ce qui complique encore plus les choses est que dans notre discipline, on ne peut pas fonctionner correctement sans accès au bassin, contrairement à d’autres sports en intérieur qui peuvent, eux, s’adapter avec de la pratique en extérieur. Les entraîneurs s’efforcent de garder le lien avec tous leurs groupes, par le biais de séances de PPG (préparation physique générale, NDLR) assez légères en visioconférence, mais ça reste compliqué ; certains adhérents répondent présent mais d’autres beaucoup moins."

"Une vraie démotivation"

Dans les bassins, comme sur les terrains, du reste, l’absence de perspectives qui caractérise la situation actuelle constitue le principal écueil pour les compétiteurs.

"Ça entraîne une vraie démotivation. La natation est un sport très dur, très exigeant. Dès que l’on arrête de s’entraîner, on perd très rapidement la condition physique et technique ; on la perd plus vite qu’on ne la gagne", poursuit le dirigeant ruthénois, qui a dû se résoudre à annuler les stages traditionnellement organisés pendant les vacances d’hiver pour ses nageurs engagés en compétition, et qui en vient petit à petit à se faire à l’idée d’une saison tronquée.

"Je suis régulièrement en contact avec Bernard Dalmon (l’Aveyronnais est président de la ligue d’Occitanie et trésorier de la fédération), confie-t-il. Je l’ai encore eu au téléphone il y a quelques jours, alors qu’il sortait d’une réunion avec la ministre déléguée aux Sports, et il m’a dit qu’il n’y avait aucune visibilité concernant une reprise pour notre sport. Je crains que l’on vive une saison quasiment blanche. Elle se termine toujours fin juin-début juillet par les championnats de France, mais s’ils ont lieu et qu’il n’y a pas de compétitions avant, je me dis qu’y envoyer nos nageurs serait inutile. Ils tomberaient face à certains qui, grâce à leur statut, ont pu continuer à s’entraîner et ont ainsi conservé leur condition physique, et ce serait David contre Goliath."

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