Decazeville. Le Decazevillois Sébastien Rouquette, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles

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  • Sébastien Rouquette travaille au Cnes et il est responsable, notamment, des vols paraboliques.	Emmanuel Pédousseau (Zetapress) Sébastien Rouquette travaille au Cnes et il est responsable, notamment, des vols paraboliques.	Emmanuel Pédousseau (Zetapress)
    Sébastien Rouquette travaille au Cnes et il est responsable, notamment, des vols paraboliques. Emmanuel Pédousseau (Zetapress) Reproduction Centre Presse -
  • Instructeur de vol à l'aéroclub de Luchon, en Haute-Garonne, Sébastien Rouquette aime prendre de la hauteur.
    Instructeur de vol à l'aéroclub de Luchon, en Haute-Garonne, Sébastien Rouquette aime prendre de la hauteur. Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Le Decazevillois de (bientôt) 50 ans est ingénieur en astrophysique, spécialisé en planétologie. Il travaille au Cnes (centre national des études spatiales), basé à Toulouse, et en charge, notamment, des vols paraboliques, après avoir pris part à la préparation de la première mission de Thomas Pesquet, en 2016, dans la station spatiale internationale. Il avait d’ailleurs postulé pour être astronaute en même temps que celui qui repartira rejoindre l’ISS le 20 avril.

Jules Verne ou Tintin ? Sébastien Rouquette sourit. Passionné, depuis l’âge de 7 ans, des aventures de Tintin et pas seulement de "Objectif Lune", il répond, assez spontanément : "Je suis, à la fois, le capitaine Haddock, le professeur Tournesol et Tintin".

Il ajoute : "Comme je suis un peu cabot aussi, je pourrais compléter la liste avec Milou". Le décor est planté. Né à Decazeville voilà bientôt un demi-siècle (il soufflera les cinquante bougies en juin), dans une famille bien ancrée dans ce territoire (un père du lieu-dit Bel-Air à Flagnac, une mère du quartier de Fontvergnes à Decazeville), il a grandi dans le Bassin. Dès le collège, il s’est pris de passion pour l’astronomie, les sciences et l’aéronautique.

Au gré des sorties scolaires mais également en se plongeant dans l’encyclopédie Tout l’univers. Selon ses propres termes, il est donc clairement "un autodidacte de l’apprentissage du ciel". "Mes premiers instruments ont été mes yeux, poursuit-il. Le ciel est vraiment accessible à tous et il est d’une pureté incroyable en Aveyron". Du coup, à l’âge de 12 ans, plutôt que de rester devant la télévision, il a passé ses soirées et quelques nuits dehors. Sans connaître Hubert Reeves, "sans savoir qu’il était possible d’en faire un métier".

Son bac S en poche, il a rejoint la Ville Rose en 1990 : "J’ai été impressionné par Toulouse. ça file un peu le vertige ! Je n’avais jamais été plus loin que Rodez". Il a choisi des études de sciences. Toutes avaient un intérêt pour lui, mais il a opté pour la physique. "Le monde s’est ouvert quand je suis arrivé à l’université Paul-Sabatier, se souvient Sébastien Rouquette. Il était très difficile de choisir mais j’ai opté pour l’astrophysique, avec une thèse et une spécialité en planétologie. Avec un doctorat en 2000".

 

C’est en novembre de cette année-là qu’il a intégré le Centre national des études spatiales à Toulouse. Une suite logique ? "Carrément !, assure-t-il. J’ai eu de la chance et j’ai été au bon endroit au bon moment". Et il n’a pas oublié que, au cours sa première balade dominicale toulousaine, il était passé devant l’agence spatiale française. Avant d’en pousser plus tard les portes... Avec sa carrière significative dans le spatial, ses états de service irréprochables, son passé de parachutiste militaire, sa qualification de pilote, il a postulé pour être astronaute en 2008-2009. C’est un certain Thomas Pesquet qui a décroché la combinaison.

Le Decazevillois faisait toutefois partie de la "short list" des 100 français sélectionnés parmi les... 8 500 candidats ! Il a ensuite travaillé avec l’heureux élu et il était présent quand son ami a décollé le 17 novembre 2016 du pas de tir de Baïkonour, au Kazakhstan. Sébastien Rouquette est aussi responsable au Cnes des vols paraboliques. L’espace intérieur d’un Airbus A-310 a été aménagé et configuré comme un méga laboratoire. Il permet ainsi à des scientifiques mais également à des particuliers (contre, tout de même, un chèque de 6 000 €), de vivre une véritable situation d’impesanteur.

Déjà sur Mars

Sébastien Rouquette a été un spectateur attentif du récent atterissage de Perseverance sur Mars : "J’ai des amis qui travaillent sur le projet au Cnes". Il n’a pas oublié aussi qu’il faisait ses gammes de chercheur, lors de son doctorat de planétologie, quand, très précisément, le 4 juillet 1997, la mission américaine Sojourner a posé le premier robot mobile (Rover) sur la planète rouge. Le Decazevillois reconnaît, avec une certaine émotion : "La science accompagne l’humanité. Je trouve ça fabuleux. Il ne faut pas perdre cet émerveillement !".

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