Boussac. Première cuisson réussie au four à bois

Faire revivre les vieilles pierres, c’est bien la mission que se sont donnée un groupe de passionnés pour redonner vie au four devenu communal qui, en dehors de sa vocation première, celle de la cuisson du pain, avait une autre fonction : le séchage du chanvre. Après de nombreuses décennies de sommeil, quelques travaux d’aménagements intérieurs et extérieurs, celui-ci est devenu opérationnel et il convenait alors de le remettre en service.

Pour cette démarche, il convenait de faire appel à des personnes d’expérience pour conduire cette opération, enthousiasmante certes, mais avec une succession de procédures et un savoir-faire qui ne s’improvisent pas. Pour ce faire, Jean-Pierre et Alain sont venus apporter leurs compétences afin de mener à bien ce qu’il est convenu d’appeler La première cuisson. Récupérer la pâte, faire des pâtons en prenant bien soin de les aérer et les mettre dans les paillasses afin de faire lever la pâte durant une paire d’heures faisait partie de la première mission avant de faire chauffer le four. Une technique bien précise consiste à démarrer celui-ci sur un bord et de le déplacer progressivement autour du foyer. On peut en conclure à cet égard que les fours modernes actuels à chaleur tournante n’ont rien inventé. C’était un pur émerveillement que de voir les flammes lécher ces pierres chargées d’histoire qui ont été jusqu’au blanchiment avant qu’il ne soit procédé à la mise au four. Après cette opération, c’était l’attente et le coup d’œil furtif pour voir l’évolution de la cuisson. Aux premiers brunissements de la croûte, le doute fait place à la satisfaction et au bout d’une heure c’est un vrai bonheur partagé que de sortir les premiers pains tout croustillants qui viennent témoigner d’une première cuisson réussie.

Quelques pizzas cuites au four sont venues agrémenter le repas pris en commun. Après ce coup d’essai La taverne d’Albert donne rendez-vous pour de futures rencontres autour du four.