Street art : l’oiseau de L7 Matrix ne déploiera plus ses ailes depuis Cransac

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  • L7 Matrix pose avec les écoliers.
    L7 Matrix pose avec les écoliers.
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Centre Presse Aveyron

Après la fresque "Symbiose", réalisée au mois de mai par Ratur sur le mur d’un immeuble de la rue Jean-Jaurès, le week-end dernier, un autre mur cransacois, celui de l’ancienne caserne des pompiers, a été transformé en œuvre d’art par l’artiste brésilien "L7 Matrix".

Avec cet artiste, on peut également parler de pointure internationale du "Street Art". Avant de venir à Cransac, L7 Matrix a fait un crochet pour laisser son empreinte artistique au Portugal, en Suisse et en Italie, et en repartant de la cité thermale, il remontera à Paris où il vit 6 mois de l’année, avant d’aller travailler en Allemagne, Pologne et de terminer à Gènes en Italie, où il va s’exprimer avec ses "bombes", sur le nouveau pont de cette ville.

Cransac fait désormais partie de sa carte de visite artistique, "je suis intervenu dans 38 pays, et j’aime bien travailler dans des endroits isolés", assure L7 Matrix, qui aimerait se plonger dans le décor de Tchernobyl.

Pourtant ce n’est pas un ermite, bien au contraire. Il est ouvert, disponible, encore faut-il pour cela franchir la barrière de la langue. Lundi une professeur d’anglais du collège de Cransac nous a aidés à communiquer.

Différentes expérimentations

"Je n’ai pas donné de nom à mon œuvre", souligne l’artiste natif de Sao Paulo au Brésil et qui, à 13 ans, a découvert pour la première fois les peintures aérosol. Un coup de cœur qui va l’amener à réaliser différentes expérimentations, et fort de ses résultats il va créer son propre style, unique.

Selon les spécialistes du Street Art, "c’est la combinaison gagnante du réalisme et de l’abstraction, qui crée un creuset d’émotion, de matériaux et de médias pour que les yeux du spectateur puissent en profiter".

À Cransac L7 Matrix a illustré cela, en "bombant" sur un pan de mur un oiseau de toutes les couleurs originaires d’Amérique centrale, et sur l’autre pan, une œuvre abstraite pour laquelle les spectateurs interpréteront ce dont ils ont envie.

"L'imagination de chacun fait sa propre vision" 

"Certains voient des méduses, d’autres des chevaux, des libellules…, l’imagination de chacun fait sa propre vision de mon œuvre. En revanche, je peins souvent des oiseaux qui sont pour moi le symbole de la liberté, de la nature. Mais je ne peins jamais un oiseau endémique à un pays, je les transporte dans d’autres pays, pour que les visiteurs soient incités à s’y rendre pour découvrir mes œuvres, mais aussi d’autres horizons et d’autres personnes à la culture différente. C’est ce que je viens de faire ici à Cransac en rencontrant des gens merveilleux et un décor naturel de toute beauté".

Pour terminer, il assure "mes œuvres sont beaucoup plus importantes que moi, ce sont elles qu’il faut immortaliser sur les photos et non moi".

Ce n’est pas un caprice de Diva, mais son humilité qui s’exprime, et les enfants des écoles présents ce lundi, ont apprécié la gentillesse de ce grand gaillard, qui s’est prêté au jeu des photos sans bouder son plaisir.

Pour en savoir plus sur l’artiste et son œuvre : page Facebook L7Matrix
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