Le Bas Ségala. À La Bastide-l'évêque, Anaïs Verdier, l’illustratrice lâche prise

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Centre Presse

Dans son atelier de La Bastide-l’évêque, Anaïs Verdier illustre et crée des cartes de différents formats chargés de messages où le monde dans lequel on vit serait meilleur.

L’illustratrice Anaïs Verdier s’est installée à La Bastide-l’Évêque. De sa terrasse à flanc de colline, la jeune femme de 34 ans puise son inspiration dans l’espoir d’un monde meilleur qui se ressent dans ses collections de cartes. Menant créations personnelles et illustrations pour livres, elle n’a pas fini de faire rêver par ses dessins.

Vivant en Aveyron, la jeune femme de 18 ans décide de voyager en camion et fait des jobs saisonniers. Se faisant, la vie l’amène à faire carrière dans la direction de centres de loisirs et comme coordinatrice de projets. En parallèle, Anaïs aide son frère dans sa fabrique artisanale d’objets et lampes en calebasse. Elle grave et peint les créations et découvre son potentiel dans le dessin. Elle trouve de solides partenaires qui la soutiennent, à l’image de Violette, de la boutique "Bambou et Ébène", ou de Virginie, de la "Maison du Livre", qui l’encouragent et lui donnent confiance en elle.

Elle se lance alors dans l’illustration et la création de cartes de divers formats et prend le pari d’en vivre malgré les difficultés du monde artisanal.

La passion avant tout

Anaïs a toujours dessiné, mais manque de temps et de moyens. Elle relaye cela au second plan pendant un certain temps. Autodidacte en peinture, sa motivation sans faille la pousse à se perfectionner et à ne rien lâcher. Elle se dit "contente et fière car même sans base ou grande école, ma ténacité a payé, quand on est passionnée, on se donne les moyens de réussir".

"Je dois me sentir portée par le projet. Je pars dans l’essai, les pierres se posent et le tout se solidifie. Les images viennent dans ma tête, je ne fais pas de recherche, il y a l’envie et le résultat. Je vais à l’espoir et à la finalité. Mes trois enfants et mon compagnon Pablo sont de bons critiques et une source d’inspiration."

Le travail en lui-même

Être illustratrice et travailler à la maison pourrait sembler tâche aisée, mais la réalité est tout autre. Son atelier installé dans le salon toutes fenêtres ouvertes, Anaïs travaille dans l’ambiance de la maison et de ses habitants : sa famille, les chats, le chien. Pour se couper du monde, elle use parfois d’un casque où la musique permet à l’esprit de s’évader.

Faire une illustration se compose de diverses étapes : crayonnage, report des traits sur du papier épais grâce à une tablette lumineuse (comprendre : sa fenêtre !), repassage du crayonné au stylo, peinture acrylique et aquarelle, détourage de la peinture pour la numérisation et travail pour retrouver les couleurs d’origine et organiser les éléments dans l’espace.

"Je travaille avec de la peinture aquarelle ainsi qu’à l’acrylique, techniques auxquelles vient se joindre ensuite un travail numérique. Privilégiant le travail local, l’impression se fait dans le département, où j’ai rejoint l’estampille "Fabriqué en Aveyron"." Illustrer n’est que la partie immergée du travail : il y a les démarches administratives, la comptabilité, la communication, les démarchages, les livraisons, des délais de contrat à respecter… Toute une petite entreprise à faire tourner qui laisse parfois trop peu de temps à Anaïs pour se poser devant sa table à dessin. Aujourd’hui, elle est épaulée par une personne qui la soulage du travail administratif et son compagnon gère la communication.

Des projets en cours

Deux collections de cartes aux noms évocateurs "les câlins" et "les instants dans le vent" ont déjà vu le jour. Des illustrations chargées de messages que tient à cœur de transmettre l’artiste : le "lâcher prise", se laisser bercer vers un monde meilleur. Anaïs explique que "beaucoup de monde est concerné par cela, notamment les parents qui voient l’état de notre planète et le stress permanent dans lequel ils vivent. Dans mes dessins, beaucoup d’enfants et d’animaux sont en harmonie. Mes personnages, yeux fermés et sourire léger, sont le symbole du "lâcher prise", qui reflète l’état d’esprit dans lequel on devrait vivre".

Les couleurs sont pétillantes, comme des lueurs d’espoir qui trouve bien leurs places dans le contexte actuel. Côté illustration de livres, Anaïs signe son premier contrat en juin 2020, avec une auteure qui repère son travail sur les réseaux sociaux – la sortie est prévue pour Pâques. Pour sa part, la jeune femme travaille également sur deux projets personnels : un livre (illustré bien sûr) comique sur la vie quotidienne et une bande dessinée sur "la vie sans gluten".

Après avoir exposé à la médiathèque de La Bastide-l’Évêque, les deux autres expositions ont été annulées à cause du Covid-19. En revanche, les illustrations seront visibles cet hiver à la médiathèque de Rieupeyroux.

Anaïs Verdier, Les Créations du Petit ruisseau. La Bastide-l’Évêque, Le Bas Ségala. Contact au 06 75 08 51 54 ou sur le site www.anaisverdier.fr Point de vente dans quinze départements et en Belgique, la liste est à retrouver sur le site. Ces cartes sont à la vente en format carte postale (14x14 et 14x21 cm) ou en grands formats à encadrer (20x30cm), (30x30cm), (30x45cm).

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