Le blob de l’Aveyronnaise Audrey Dussutour s’envole dans l’espace pour rejoindre Thomas Pesquet

  • L’Aveyronnaise Audrey Dussutour étudie le blob depuis une dizaine d’années.
    L’Aveyronnaise Audrey Dussutour étudie le blob depuis une dizaine d’années. Archives Centre Presse
Publié le

L'organisme, sur lequel le spationaute va travailler pendant plusieurs semaines, a été embarqué dans un vaisseau cargo de ravitaillement qui sera envoyé dans l'espace ce mardi en fin d'après-midi.

Il s'envole ce mardi à bord du vaisseau cargo Cygnus de la société privée Orbital Sciences Corporation, chargée d’assurer des liaisons entre la terre et la Station spatiale internationale. Le blob, la "masse rampante" à mi-chemin entre l’animal et le végétal de la chercheuse aveyronnaise au CNRS Audrey Dussutour commencera son très long voyage ce mardi. Il doit en effet s'envoler en fin de journée d'une base dans l'état de Virginie, aux Etats-Unis.

En effet, quatre spécimens d’une même souche ont été chargés pour rejoindre l’ISS, dans laquelle travaille actuellement le spationaute français Thomas Pesquet, qui en aura la charge. "C’est une mission à visée éducative, détaillait la chercheuse, originaire de Valady, il y a quelques semaines à Centre Presse. On ne pourra pas tirer de conclusions de cette expérience. L’objectif est de motiver les élèves à faire des sciences, à s’intéresser au spatial…"

En collaboration avec 5000 classes

Le but premier sera de comparer ce que va faire le blob dans l’ISS, et ce qu’il va faire dans les classes, dont 5 000 à travers le pays ont été retenues et participeront à l’aventure à partir de la rentrée scolaire. Cette expérience, qui concerne près de 20 000 blobs sera partagée par environ 300 000 élèves.

Le blob est un organisme unicellulaire qui n’a pas de cerveau, et pourtant il est capable de se mouvoir et de grandir, s’il est bien nourri. Sur terre, il peut ainsi doubler de taille chaque jour. Les chercheurs veulent découvrir ce qu’il en sera dans l’espace.

Pas une première

Ce n’est pas la première fois qu’un blob s’en va dans l’espace. "Cela a été fait dans les années 1980 lors d’une mission entre Russes, Américains et Allemands. Mais il n’avait pas été étudié sur une si longue durée", rappelle Audrey Dussutour. Il était à l’époque question de voir comment le flux qui circule à l’intérieur du blob pouvait être affecté par l’apesanteur.

Selon Sciences et avenir, un petit nom a été donné aux quatre souches envoyées dans l’espace. Il s’agit de… Blobi Wan Kenobi. En espérant que la force soit avec Thomas Pesquet pour arriver à s’en occuper correctement.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?