Crespin rend hommage à Padena, véritable icône d’Occitanie

  • Jérôme Vialaret,  Josiane Marti et André At
    Jérôme Vialaret, Josiane Marti et André At
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CORRESPONDANT

L’Ostal Jean-Boudou rendait jeudi soir un vibrant hommage à son créateur Robert Marti, alias Padena. Avant de laisser la place aux artistes, Jérôme Vialaret évoquait longuement les différents univers de ce "grand" d’Occitanie, inconditionnel défenseur de la langue "Nostra".

André At, maire de Crespin, se souvenait de cette journée du patrimoine de 1998, au cours de laquelle Robert et Josiane commençaient à ficeler le projet de l’Ostal Jean-Boudou, après que la municipalité se soit portée acquéreuse de la maison familiale. Lors de la première réunion on retrouvait une soixantaine de passionnés : "Aujourd’hui, la notoriété de Crespin ne serait pas ce qu’elle est sans Robert Marti".

Une semaine stressante, pour Josiane, sa veuve : "Quelque chose se passe ce soir, c’est Robert, le timide qui a donné le lien, Padena lui osait tout…". Elle remerciait l’ensemble des artistes qui allait défiler devant leur mentor. C’est d’abord Éric Flaj, accompagné par Morgan Astruc, qui interprétait à la guitare quelques chansons écrites par Robert Marty. Alain Rouch, Mireille Bras et Olivier Dayut réalisaient une lecture de quelques textes en occitan. Claude Alran, l’ancien, avait revêtu le costume de Padena pour reprendre une poignée de textes burlesques, rythmée par des salves de rires d’un public nombreux. Il passait la main, au plus jeune, Florent Mercadier, féru de Padena. Il est un témoin fidèle que le comique "Padenesque" reste encore bien vivant et génère toujours l’hilarité générale. Padena disait : "Pendant 29 ans, mon public avait la même tranche d’âge, imaginez où sont les premiers spectateurs…".

De Pivot, par lequel il fut invité pour la sortie de son livre "Anthologie du roman populaire", en passant par le professeur de français, érudit, Castillan et Occitan, jusqu’à Padena sa création qui écumera dans les moindres recoins toutes les scènes de l’Occitanie, pendant 29 années. Un succès phénoménal comme il le rappelait dans une interview télévisée : "Padena a commencé en 1980, comme Mickaël Jackson. Dans le Tarn, Padena vendait plus de disques que lui… après il s’est rattrapé."

Une bien belle soirée d’hommage à l’Ostal Jean Boudou, et d’émotions qui clôture la saison estivale. La soirée s’est déroulée dans le plus grand respect des règles sanitaires. Les recettes seront versées à l’Institut d’Études Occitanes (IEO), afin de construire un projet de livre sur Robert Marti.

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