Prades-d'Aubrac : histoires de brigands en Rouergue

  • L’assistance à la conférence sur les brigands en Rouergue.
    L’assistance à la conférence sur les brigands en Rouergue.
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Centre Presse Aveyron

À la découverte de l’histoire des brigands dans le Rouergue du XIVe au XVIIIe siècle.

Claude Petit a tenu une conférence sur l’histoire des brigands en Rouergue, vendredi 5 novembre à la salle des fêtes du village. Une cinquantaine de personnes ont été captivées par le conférencier qui leur a dévoilé et fait découvrir l’histoire des brigands dans notre région du XIVe au XVIIIe siècle.

Ils se cachaient dans les campagnes, souvent aidés par les villageois. Certains étaient des soldats qui n’appartenaient pas à une troupe régulière, ou étaient sans emploi pendant l’hiver. La Guerre de Cent ans puis les guerres de religions ont vu le phénomène s’amplifier, la maréchaussée (quatre gendarmes par canton) n’étant pas toujours en mesure d’intervenir sur des territoires recelant de nombreuses cachettes potentielles (forêts, ravins, burons, jasses, et nombreuses zones inoccupées).

Au XIVe siècle, les routiers prennent des châteaux, des abbayes et organisent des razzias aux alentours (vol de bétail, de récoltes, prisonniers rendus contre rançon). Dans la région, l’abbaye d’Aubrac, mais également ses dépendances (Bonnefon, Aurelle, Prades-d’Aubrac) font l’objet de pillages. Au XVe siècle, certains villages se dotent de forts comme celui de Flaujac construit en 1442, et l’on voit apparaître des granges et d’églises fortifiées. L’Hôpital d’Aubrac est une nouvelle fois pillé. Au XVIe siècle, la dômerie d’Aubrac est pillée par le Capitaine Moreau gouverneur de Millau (reliques, capes de velours, calices, tapisseries), mais également bétail, qui furent vendus. Galinières aussi est pillé.

Au XVIIe siècle, les grands seigneurs règlent leurs différends à coups d’épée. En représailles, leurs châteaux sont rasés (St-Urcize, Saint-Laurent-d’Olt, Calmont-d’Olt).

Au XVIIIe siècle, Mandrin, originaire du Dauphiné, prend la tête de plusieurs centaines d’hommes, auteurs de méfaits dans la région (Bournazel, Millau, Saint-Affrique et Rodez où il s’installe à la Taverne des Trois Mulets). Plus près, Jean-Pierre Bouissou dit le voleur d’Alpuech, accompagné d’une petite troupe, pratique dans la région des vols et des assassinats.

Pendant la Révolution, outre les agissements des troupes réunies autour de Marc Antoine Charrier, notaire de Nasbinals, des soulèvements ont lieu autour de Castelnau-de-Mandailles.

Les victimes sont les acquéreurs de biens nationaux, mais également le notaire de Prades, Jacques Galdemar, assassiné en 1796.

Plus proche de nous, le Masque Rouge dont on ignore l’identité, détroussait les passants dans la région d’Estaing et Villecomtal.

Pour toute l’assistance ce fut une soirée plus qu'enrichissante. 

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