Aveyron : enlèvement à Capdenac, torture à Boisse-Penchot, aucune piste n'est écartée

  •  Le jeune homme aurait été aperçu près du cimetière du village avant de se réfugier dans un commerce.
    Le jeune homme aurait été aperçu près du cimetière du village avant de se réfugier dans un commerce. DDM - BHSP
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BHSP

" On ne communique pas sur cette affaire". Tant du côté de la gendarmerie qui conduit l'enquête que du parquet de Rodez, le silence est de mise sur l'affaire de l'enlèvement d'un jeune homme de 22 ans, mercredi 10 novembre à Capdenac-Gare. La victime avait été retrouvée trois heures plus tard à Boisse-Penchot après que le jeune homme s'est réfugié dans un commerce penchotin.

Depuis, les gendarmes ont poursuivi leurs investigations sur le terrain pour trouver le moindre indice, un élément quel qu'il soit qui permette de remonter jusqu'aux ravisseurs dont le modus operandi se retrouve dans les polars et autres films. Des pratiques que l'on retrouve aussi souvent dans des affaires liées aux stupéfiants. 

Selon nos informations, en ce 10 novembre en milieu d'après-midi, le jeune homme quitte son domicile situé non loin de la gare de Capdenac, lorsque surgissent deux à quatre hommes arborant des brassards siglés "Police", contraignent le Capdenacois à monter dans une fourgonnette blanche.

Heureusement, témoin de la scène, la compagne du jeune homme donne l'alerte. Très vite, les gendarmes de Capdenac,  épaulés par la brigade de recherche et le psig ( pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) de la compagnie de Villefranche-de-Rouergue se concentrent sur un périmètre à Boisse-Penchot où le téléphone portable de la victime a borné depuis une antenne. Reste que le périmètre est vaste.

Aperçu près du cimetière

Vers 18 h 30, la victime qui ne porte qu'un caleçon et dont le corps présente des traces de coups, entre dans un commerce de Boisse-Penchot. Il aurait été aperçu  un peu plus tôt par des automobilistes, non loin du cimetière du village. À la commerçante, la victime aurait évoqué son calvaire : les mains et les chevilles attachées, il aurait reçu des coups de marteau, tandis que des aiguilles chauffées à blanc auraient été enfoncées dans son visage.

Transporté vers un centre hospitalier, on ne sait pas s'il l'a depuis quitté. Voire s'il a pu être entendu par les enquêteurs qui n'excluraient aucune piste. Les questions sont encore nombreuses.

Le jeune homme connaissait-il ses ravisseurs? A-t-il fait l'objet d'une vengeance avérée? D'un règlement de compte? De pressions et d'intimidations pour qu'il donne une information? Était-il la cible principale ou juste un proche de la véritable cible?  A-t-il été libéré en raison des recherches des gendarmes qui se rapprochaient? Sans cela, aurait-il enduré encore d'autres heures de torture? Pourquoi sur les hauteurs de Boisse-Penchot?  Un lieu pris au hasard par les ravisseurs ou en toute connaissance en étant familiers de la commune ou du Bassin decazevillois?  

Autant de questions auxquelles  les investigations techniques et les différentes auditions permettront sans doute d'apporter des réponses, et de remonter aux ravisseurs qui encourent un procès aux assises. 

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