Decazeville : #Je Suis SAM : les personnels de l’hôpital solidaires des salariés de l'usine de Viviez

  • Les salariés de l’hôpital arborent tous la pancarte  #Je Suis Sam.
    Les salariés de l’hôpital arborent tous la pancarte #Je Suis Sam.
Publié le
Marie-Christine Bessou

Pendant que les salariés du centre hospitalier de Decazeville se rassemblaient lundi 22 novembre en soutien à la Sam, les ouvriers de la fonderie de Viviez bloquaient la RD 840 à la circulation. Ils poursuivent leur action par un rassemblement ce mardi à 10 h 30 devant la préfecture de Rodez. 
 

Les actions de soutien se multiplient à Decazeville au fur et à mesure que se rapproche le dénouement pour la fonderie Sam de Viviez. Lundi 22 novembre, c’était au tour des personnels de santé mais aussi de la direction du centre hospitalier de se réunir devant l’établissement, tous en blouse blanche, afin d’arborer chacun la pancarte # Je Suis Sam à l’appel de la CGT, comme le soulignait Pascal Mazet, le conseiller régional. "Ils ont toujours été présents pour l’hôpital, à notre tour d’être avec eux. Ce n’est pas qu’une action symbolique car si la SAM fermait qui dit qu’on ne fermerait pas ensuite les urgences", confiait Ahmed Bouchelaala, employé au centre hospitalier.

Le matin même s’était tenue une assemblée générale à SAM où Ghislaine Gistau, déléguée CGT du personnel, avait lu à l’ensemble des salariés une déclaration solennelle adressée aux partenaires du collectif Tous ensemble pour le bassin decazevillois. " Après de longues journées de doute, d’incertitude, d’angoisse et l’approche des fêtes de fin d’année, la solution d’une reprise de la Sam par un industriel français soutenue par l’état et la Région est bien réelle et crédible. Alors que nous n’avons jamais été aussi près de l’épilogue de cette période douloureuse, le tribunal de commerce a décidé de raccourcir le délai permettant de finaliser l’offre de reprise (NDRL : de Patrick Bellity patron du groupe Alty et de la société Sifa technologies) et demande à Renault de se positionner d’ici mercredi. Nous émettons beaucoup de doutes quant à la décision de Renault si l’état ne lui impose pas de respecter ses engagements contractuels avec la SAM ".

Blocage illimité de la RD 840

Les salariés ont donc unanimement décidé d’un rassemblement, ce mardi matin, à 10 h 30, devant la préfecture de l’Aveyron "pour signifier symboliquement à l’état qu’il doit nous trouver un toit si Renault nous met à la rue", enchaîne Ghislaine Gistau. Dans la foulée également, les salariés de la SAM ont décidé d’un blocage total et illimité de la RD 840, au moyen d’anciens moules de la fonderie amenés par des engins de levage, au niveau du rond-point des Tuileries. En accord avec les forces de police, seul un accès aux secours était maintenu. Le leader de la CGT, Philippe Martinez est, lui, attendu sur site jeudi 25 novembre en soirée, tandis qu’une manifestation d’ampleur nationale sera organisée le 1er décembre, à 11 h 30, devant la Sam, et verra des bus arriver d’Occitanie, mais de bien au-delà, avec notamment le secrétaire national de la métallurgie, Frédéric Sanchez.

Mercredi 24 novembre, on attend donc de connaître le positionnement de Renault, puis suivra l’audience du 3 décembre au tribunal de commerce qui prononcera soit une prolongation, soit une liquidation. Dans cette dernière éventualité, il restera aux salariés la possibilité de faire appel. "L’heure n’est pas à la résignation mais bien à l’action face à l’injustice et au mépris. Comme nos aînés les mineurs, en 1961 et 1962, nous occuperons l’usine si nécessaire pour les fêtes de fin d’année", martèle Ghislaine Gistau.

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