Salmiech, son histoire autour de Saint-Amans

  • L'église Saint-Amans de Salmiech.
    L'église Saint-Amans de Salmiech. Mairie de Salmiech / Repro CP
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    L'église Saint-Amans de Salmiech. Mairie de Salmiech / Repro CP
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    L'église Saint-Amans de Salmiech. Mairie de Salmiech / Repro CP
Publié le
Patrice Lemoux

À l’occasion du lancement d’une campagne de mobilisation pour la création d’une vitrine de présentation du patrimoine religieux de l’église Saint-Amans de Salmiech, la fondation du patrimoine propose de redécouvrir ce village ségali.

La situation géographique

Située sur la frange orientale du Ségala, à 25 km au sud de Rodez, la commune de Salmiech occupe une superficie de 2 800 hectares environ. Elle est traversée par le chemin départemental n°25 qui relie Rodez à Villefranche-de-Panat, et au-delà, au Saint-Affricain. Le bourg est construit dans un site pittoresque qui détermine son développement et lui donne son nom : un élargissement de la gorge creusée par le Céor.


Quelques repères historiques

Au XIIe siècle, Salmiech est un centre de foires et de commerces de première nécessité pour une population agricole dense. La châtellenie de Salmiech est du XIIIe siècle et, jusqu’au XVe siècle, propriété de la riche dynastie rouergate des Seigneurs de Landorre, puis passe au XVIe siècle à la famille d’Estaing de l’évêque de Rodez. Ce château a été détruit à la Révolution, dont seules subsistent quelques ruines dans la boucle du Céor et la chapelle. Il disposait de deux niveaux de défense : la première enceinte, que l’on devine encore aujourd’hui, abritait le quartier du « fort », et le château à proprement dit, entouré en grande partie par le Céor.
Situé au cœur d’une zone d’une intense activité agricole, essentiellement vouée à l’élevage ovin. Au XVIIIe siècle, Salmiech compte un moulin et une filature de laine qui utilise les ressources naturelles, l’eau et la force motrice apportée par la rivière. Il y a peu encore, le moulin du Céor, reconverti en moulin à farine, est un des maillons indispensables de la filière « régalou » blé-farine-pain de l’Aveyron aujourd’hui utilisant la force électrique.


Le circuit des curiosités patrimoniales

Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, sur cette même butte et à partir des ruines de l’ancien château féodal, les habitants du village construisirent (ou reconstruisirent ?) contre la volonté de l’Évêque de Rodez, l’église de Salmiech sous le vocable de saint Firmin, qui n’aurait jamais été consacrée. Elle abrite aujourd’hui le musée de charroi rural et de l’artisanat local traditionnel, qui accueille les visiteurs durant le week-end.


Sur le plateau, le hameau de Saint-Amans tire son nom de l’église paroissiale qu’il abrite. Dans l’entrée, une inscription sur le linteau du portail reste une énigme soumise à la sagacité des visiteurs ; à l’intérieur, un bénitier de pierre et de nombreux tableaux anciens, une petite chapelle abritant une vierge noire en bois et un beau retable en bois sculpté avec deux statues de Saint-Amans et de Saint-Firmin ainsi qu’une statue en tilleul de saint Eutrope, le guérisseur dans une chapelle latérale.


Une niche aménagée présente le reliquaire de saint Eutrope de sainte, ou saint Estrope réputé comme saint Firmin pour la guérison des infirmités. Le village de Carcenac possède son église avec un clocher de type flamand. À l’intérieur, venant de l’ancien couvent détruit des Cordeliers de Rodez, une très belle Piéta du XVIe siècle, en pierre polychrome, et les statues gothiques de la Vierge et de Saint-Louis d’Aquitaine, qui faisaient partie d’un retable représentant la Passion.
Au lieu-dit Peyrelevade, il existe un vaste chaos granitique aux formes étranges comme cet énorme champignon en équilibre, donnant lieu à moult légendes.

Conserver l'église et son mobilier

Dédiée à saint Amans, l’église de Salmiech est située en bordure ouest du plateau du Lévézou. Édifice composite marqué par la fin du gothique flamboyant et du style Renaissance des XVe au XVIe siècles, la fondation originelle semble avoir été entreprise au Ve siècle sous l’épiscopat du premier évêque de Rodez ; c’est donc sous ce vocable de « Saint-Amans » qu’elle fut placée. L’ensemble du monument apparaît rectangulaire, en prolongement du clocher et de la base de l’église où une sacristie est bâtie et remplace le sas d’entrée. La nef est constituée par quatre travées, voûtées en croisées d’ogives. Ainsi, la forme équilibrée de la toiture augmente l’élégance du clocher et celle de l’ensemble. Les élus et l’association des amis du clocher de Saint-Amans soucieux de montrer le patrimoine religieux proposent de soutenir leur projet de lieu d’exposition du patrimoine religieux.


Les personnes intéressées peuvent souscrire en ligne sur le site de la fondation du patrimoine à l’adresse : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-amans-de-salmiech, ou en envoyant les dons à la délégation Occitanie Pyrénées de la fondation du patrimoine, 135 allée de Brienne, 31000 Toulouse (chèques libellés à l’ordre de Fondation du patrimoine, église saint-amans de Salmiech). Elles bénéficieront des exonérations fiscales en vigueur.

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