Agen-d'Aveyron. À l’ami René Mori qui vient de nous quitter

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    René Mori.
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CORRESPONDANT

Hommage rendu par Paul Bony à René Mori qui nous a quittés la semaine dernière :

"Tu nous abandonnes bien trop tôt… Tu nous manques déjà…

J’ai le souvenir de notre première rencontre en 1978 où je fus séduit par ta foi militante et ton charisme. Je t’incluais alors dans le cénacle des gens sur qui l’on pouvait compter, et je ne fus jamais déçu, même lorsque nos avis divergeaient, notre amitié n’en fut jamais affectée, car tu avais l’art du compromis et l’esprit œcuménique. Ta vie fut un modèle de conscience civique en luttant de toutes tes forces pour faire triompher la fraternité humaine dans de nombreux domaines.

Au Crédit Agricole, dans ton travail professionnel et au sein du syndicat FO où tu fourbis tes premières armes en lui redonnant toute son efficacité… Toujours de bon conseil ; la justesse de ton analyse et tes qualités d’homme d’action firent de toi pendant 28 ans le secrétaire départemental de FO. Sous ton égide FO devint un grand syndicat teinté d’humanisme, dont la crédibilité comptait beaucoup dans le paysage du monde syndical. Homme de cœur, tu étais à l’écoute de tous dans les durs combats que tu menais pour la défense des travailleurs. À tous ceux qui frappaient à ta porte, tu leur ouvrais, qu’ils soient "culs rouges ou culs-blancs". Ton sens aigu de la justice comme ta sensibilité t’inclinaient vers la tolérance. Pour toi, tout progrès humain résidait dans la promotion de l’individu, dans le respect de sa liberté. Tu savais bien que la société parfaite n’existe pas, mais que la vraie justification de l’existence c’est d’accomplir son devoir au service des autres.

Et je ne vous parlerai pas de sa passion pour les quilles de huit, ni de celle de footballeur au FCA Agentol où tu étais un buteur redouté, ni de ton engagement d’administrateur au Raf à qui tu pressentais un bel avenir. Avec quelle fierté tu arborais l’écharpe sang et or !

Forts de ton exemple et en perpétuant ton souvenir, nous permettrons aux jeunes générations en quête d’idéal de découvrir la voie à suivre grâce à ta foi en l’homme.

À ta famille éplorée et à tes nombreux amis nous présentons nos sincères condoléances, car "l’amistat es coma la burguiera une flor que moris pas."

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