Rodez. Football : au cœur de l'aventure des Ruthénoises en Coupe de France

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  • Les footballeuses du Piton sont dans une bonne dynamique.
    Les footballeuses du Piton sont dans une bonne dynamique.
  • L’aller-retour pour monter à Calais était partagé entre bus, train et avion.
    L’aller-retour pour monter à Calais était partagé entre bus, train et avion.
  • La joie dans les vestiaires des Rafettes après leur victoire, dimanche.
    La joie dans les vestiaires des Rafettes après leur victoire, dimanche.
  • Laurie Cance et Alexandria Lamontagne la veille du match.
    Laurie Cance et Alexandria Lamontagne la veille du match.
  • Quand elles sont en déplacement, les Ruthénoises commencent le s jours de match avec un réveil musculaire.
    Quand elles sont en déplacement, les Ruthénoises commencent le s jours de match avec un réveil musculaire.
Publié le
Margot Pougenq

Le week-end des 29 et 30 janvier, les Ruthénoises ont traversé le pays pour les huitièmes de finale de la coupe de France. Un voyage long d’heures et de kilomètres, où nous avions réservé un siège. Reportage.

Dans le sport, les yeux des spectateurs ne voient les joueuses qu’entre deux coups de sifflet. Mais le groupe ne vit pas que 90 minutes ensemble, d’autant plus lors d’un aussi long déplacement que celui des Rafettes à Calais, ce week-end des 29 et 30 janvier. Et elles n’ont pas traversé le pays pour rien, car les quatre buts qu’elles ont marqués contre les Nordistes, dimanche, leur ont ouvert les portes des quarts de finale de la coupe de France. Entrez dans les vestiaires de cette aventure.

Samedi en fin d’après-midi, les sang et or avaient le sourire quand elles ont vu le nom du restaurant de l’hôtel où elles allaient passer la nuit : La compagnie. Le même que la brasserie ruthénoise où elles prennent leur brunch les jours de match à la maison. "C’est un signe !", s’est exclamée Solène Champagnac.

Après un départ de Vabre aux aurores et dix heures de trajet en bus et en train, les seize joueuses et leurs trois encadrants ont enfin foulé le sol calaisien. "C’était quand même mieux que le bus", soufflait Marie-Morgane Sieber alias MMS à la sortie du TGV à Lille, avant d’embarquer dans l’ultime train de la journée. Et le vent glacial à l’arrivée à Calais a fait resurgir des souvenirs : "On se croirait au Trauc", remarquaient certaines.

La compétition dans le sang

Tout un périple qui n’a pas manqué de fatiguer le groupe. Si bien que les yeux de Laurie Cance commençaient à se fermer à la fin du repas. Une causerie de Mathieu Rufié, l’entraîneur, plus tard, et les Ruthénoises ont pu retrouver les chambres qu’elles partageaient à deux. "D’habitude, on fait une séance vidéo pour revenir sur les points faibles et forts de l’adversaire, mais aujourd’hui c’est particulier car l’équipe joue en Régional", précisait Patrice Ranc, l’entraîneur adjoint. Mais ce n’est pas parce que les locales évoluent un niveau en dessous d’elles, que les Rafettes les ont sous estimées et en ont perdu leur esprit de compétition.

Déjà dimanche matin sur le parking de l’hôtel, le lancer de plots du réveil musculaire avait des airs de match. "Victor (Gayrard, le préparateur physique de l’équipe), tu nous comptes bien les deux points hein", insistait Fiona Bogi, qui faisait équipe avec Canon, Champagnac et Sevenne. Une fois sur la pelouse du stade de l’Épopée, deux heures avant le coup d’envoi, les Ruthénoises jaugeaient leurs adversaires. "J’adore ces moments-là, quand on se regarde", souriait Champagnac.

Alors que le stade aux 12 000 places se garnissait, les Rafettes se préparaient à l’échauffement en musique, dans les vestiaires. Elles découvraient aussi les maillots noirs qu’elles allaient porter… dans une enceinte sang et or, aux couleurs de l’ancien club de Calais. " Ils ne peuvent pas nous faire des maillots à notre taille ?, lançait Cance, c’est une taille garçon c’est sûr. On va croire que je n’ai pas de short." Car en coupe de France, les féminines ont des dotations qui n’arrivent pas à la cheville de celles des garçons : elles n’ont droit qu’à un maillot, ni short, ni chaussettes. Sans parler de l’enveloppe financière.

Patrick Sébastien

Quoiqu’on pense des différences entre le foot féminin et masculin, à Calais, les spectateurs sont venus en nombre : 1 436 personnes, dans un stade qui a laissé imaginer aux Rafettes ce que serait le futur Paul-Lignon, quelques milliers de sièges en plus. "Il y avait largement plus de public que pour les garçons", se réjouissait Jean-Yves Taillefesse, président du Grand Calais Pascal.

Et sur le chemin du retour, le staff du Raf rigolait à l’idée que le Kop ruthénois puisse les attendre à Vabre. Mais le transfert à Lille, au rythme de l’hymne de La Déryves, puis le vol jusqu’à Toulouse et les deux heures de bus jusqu’à Rodez, pour une arrivée à une heure du matin lundi, n’ont pas laissé aux supporters sang et or le plaisir de les accueillir. Ce sera pour la prochaine.

Et si elles ont abordé la coupe de France "en prenant les matches comme ils venaient", comme le soulignait Mathieu Rufié avant le coup d’envoi dans les vestiaires, les Rafettes sont plus que jamais dans la course. Peut-être que la chanson sur laquelle elles ont célébré leur victoire pourra les porter un tour plus loin. En citant Patrick Sébastien : "Pourvu que ça dure, la belle aventure."

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