Rugby : Decazeville, enfin du jeu et de l’enjeu !

Deux mois. Deux mois jour pour jour que les Decazevillois n’ont plus goûté à la compétition. Deux mois à ne connaître que la simple opposition sur la pelouse annexe du stade Camille-Guibert. Alors vendredi soir, à l’heure de la mise en place, l’impatience était palpable dans les rangs du Sporting et la pression artérielle grimpait d’un volume.

"C’est comme une reprise de championnat en septembre, affirmait Anthony Julian. C’est difficile de tenir les joueurs, ce ne sont pas des professionnels. Ce n’est pas évident de se mettre dans la tête qu’il faut seulement s’entraîner et quand le week-end arrive, tu sais qu’il ne va pas y avoir d’échéance et ainsi de suite durant deux mois. " Malgré cela, les entraîneurs sont relativement satisfaits du comportement des troupes. "C’est sûr qu’ils ont fait de l’entretien physique à une période de la saison où dans une situation normale, nous n’en aurions pas fait autant. Mais il fallait également parfaire notre jeu alors nous avons eu le temps de voir plusieurs phases de jeu."

Capital

Il faut dire que reprendre le cours de sa vie sportive sur la pelouse de Saint-Cernin ce dimanche, sera un très gros challenge à relever pour le Sporting. La formation cantalienne est celle qui a fait la meilleure impression, lors du match aller et la victoire decazevilloise, 29-23. Un adversaire qui depuis a battu le leader Riom (25-24) et qui occupe la deuxième place de la poule alors que le Sporting est relégué, pour l’instant, à la quatrième place.

Pour Anthony Julian, cette rencontre est capitale dans la course à la montée au même titre que Riom où les deux déplacements à Uzerche et Saint-Simon qui vont suivre. "Je ne sais pas, encore, si ce calendrier est favorable ou pas mais je peux dire que je crois les joueurs capables de franchir le moindre obstacle. " La seule véritable inconnue, c’est Tim Bowker qui l’a dévoilé : " Cela sera le rythme. Il paraît presque évident que nous allons en manquer. Mais je ne suis pas forcément inquiet, le groupe à l’expérience et l’on sait que si l’on tient la première demi-heure à Saint-Cernin, il y aura des occasions. "

Retour de Pisano, Vabret au centre

D’ailleurs pas besoin d’être devin pour voir que le Sporting ne se déplace pas pour rien. La composition d’équipe parle d’elle-même. Les coaches decazevillois disposant, à l’exception de Mathieu Nigou et Clément Bouysse, de l’ensemble de l’effectif. Ils vont ainsi aligner ce dimanche un XV solide avec les retours à la compétition d’Antoine Pisano et la première titularisation de Quentin Vabret au centre.

Un véritable duel en perspective sur cette pelouse mythique du stade du moulin à vent qui au-delà de bien porter son nom devient au fil de la saison un bastion imprenable. Mais l’ambition du Sporting reste intacte et même si la saison est tronquée, avec notamment un calcul savant et ingénieux de la Fédération qui aura raison de l’avenir du Sporting et de sa place au classement au décompte final, le SCD garde la foi en son rugby. Et surtout l’œil rivé sur son seul objectif, la montée en Fédérale 2.