Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac. Trail : le Haut-Savoyard Vincent Viet éclatant sur la Trans Aubrac

Ce samedi, c’était le retour du soleil, mais aussi de la Trans Aubrac. Après deux années d’interruption en raison du covid, l’ultra trail organisé par Action 12 a fait son grand retour et a réuni plus de 2 200 traileurs sous le signe de la bonne humeur entre Bertholène et Saint-Geniez.

Côté performance, c’est le Haut-Savoyard Vincent Viet qui a remporté l’épreuve phare de cette édition 2022 à l’issue d’un parcours de 105 km dont 3 420 mètres de dénivelé positif en 10h27’15’’. David Menanteau (10h34’59’’) et Fabien Contre (10h52’23’’) complètent le podium. Tandis que chez les femmes, c’est Diana Combelle, qui a passé la ligne d’arrivée après plus de 13 heures de course.

Le trail du Capuchadou (52,6 km, 1 350 m de dénivelé) a réservé lui aussi son lot d’animations, grâce à la victoire de Thomas Le Lons qui a survolé l’épreuve en 4h17’. Pour le vainqueur du jour, c’était une grande première sur la Trans Aubrac : "Je me suis retrouvé devant dès le 15e kilomètre pour faire la suite tout seul. La fin était un peu dure, lors des 15 derniers kilomètres dans le fond de la vallée avec des tourbières, car je n’ai pas trop l’habitude de courir là-dedans, alors que j’espérais faire moins 10 heures au chrono. " Un pari à demi réussi donc pour celui qui participera dans neuf semaines à l’une des plus grosses courses des États-Unis, longue de 160 km, la Western states. Et ce n’est certainement pas un hasard si le traileur d’Annecy s’est retrouvé sur les plateaux de l’Aubrac ce samedi. Entraîné par Adrien Séguret, entraîneur aveyronnais de l’équipe de France de trail, le champion du jour avait même reçu quelques conseils au préalable : "Il m’a dit, garde tes forces avant d’atteindre Laguiole, et il avait raison parce qu’après, c’était dur", s’amusait Vincent Viet. Un bon souvenir donc pour ce dernier qui a relevé la bonne atmosphère de l’événement : "Il y avait de l’ambiance dans tous les villages, beaucoup de gens venaient quand on passait une route. Honnêtement, je ne pensais pas du tout que c’était comme ça, qu’il y avait autant d’émulation et de ferveur autour de cela et de participants. "

Un gâteau à la broche pour le dernier arrivé

Car oui, on ne lésine pas sur la convivialité sur la Trans Aubrac. Malgré l’enjeu sportif, Étienne Valayé et les 250 bénévoles de l’événement tiennent à garder un fort esprit de camaraderie. "Pour nous, le dernier à autant de mérite que le premier si ce n’est plus. Car, le dernier aura mis plus de 22 heures pour arriver donc on garde toujours une petite récompense, comme un gâteau à la broche. À la fin, tous les coureurs entrent dans le gymnase d’arrivée et ont leur petit mot à dire au micro sur l’estrade, pour son petit moment de gloire ", explique le directeur technique salarié d’Action 12 largement satisfait de cette édition signant un retour gagnant.