Vidéo - La chorégraphe Dalila touchée « Au Cœur » par le folklore aveyronnais

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  • Les artistes ont fait deux résidences à la MJC de Rodez.
    Les artistes ont fait deux résidences à la MJC de Rodez. Repro CP
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La chorégraphe a créé un spectacle avec une dizaine de danseurs de Lous Castelous, un groupe folklorique de Sénergues. La troupe se produira à Entraygues ce samedi 23 avril.

C’était en 2019. À l’occasion du Siècle Soulages. La danseuse chorégraphe, Dalila Belaza avait été chargée de créer une chorégraphie originale pour l’inauguration de la verrière du musée Denis-Puech dans le cadre du projet Premières Lumières. À l’époque, elle avait créé une chorégraphie pour le groupe folklorique de Sénergues, Lous Castelous.

La rencontre, déjà, avait été un peu improbable : "Au départ, je n’étais pas venue avec l’intention de les rencontrer eux, spécifiquement, raconte la chorégraphe. J’ai fait pas mal de repérages en Aveyron. J’avais carte blanche pour créer un évènement dans le lieu. Je voulais rencontrer une communauté du territoire, mais je n’avais pas du tout dans l’idée que ce soit un groupe de danse folklorique. J’avais rencontré les sœurs de Bonneval, mais c’était compliqué."

"Dès notre première rencontre j’ai eu un choc culturel"

C’est par l’entremise du photographe Vincent McClure, également associé au Siècle Soulages, qu’elle rencontre alors le groupe Lous Castelous. "Au départ, c’était un petit bastion, pas facile d’accès, reprend la chorégraphe. Je venais de Paris. J’incarnais peut-être l’étrangère en Aveyron. Mais dès notre première rencontre j’ai eu un choc culturel et l’intuition qu’on pourrait travailler ensemble."

D’abord pour une petite création, dans le cadre du Siècle Soulages donc, mais elle veut continuer. Avec une dizaine de danseurs, Dalila Belaza se met alors au travail pour créer "Au Cœur". Cela passe notamment par deux résidences à la MJC de Rodez. "La question était de trouver comment amorcer le dialogue entre deux univers totalement différents, reprend-elle. Il y a eu une grande confiance. C’était une vraie rencontre de cœur."

Entre extrême langueur et vélocité

Et s’il y a bien eu un peu d’appréhension, du côté des danseurs, de savoir ce que la chorégraphe allait faire de leur danse, son approche les a vite séduits. "J’ai essayé, sans prétention, de redonner un sens à ces gestes qu’ils font et refont sans même y penser. Il a aussi fallu travailler la présence, mais aussi le rythme. Dans la danse traditionnelle, celui-ci est toujours le même. J’ai tenté de le distendre en allant de l’extrême langueur, à la vélocité pour quelque chose qui soit plus de l’ordre de l’emportement." Le tout autour d’une bande-son qui n’a pas grand-chose à voir avec les musiques folkloriques habituelles. Il en ressort un voyage comme il n’en existe nul autre, à découvrir samedi soir à Entraygues.

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