Football : pour Mathieu Rufié (Rodez), "ce sera une sacrée mission" de rester en D1 féminine

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  • Mathieu Rufié et ses joueuses ont repris l’entraînement, hier, à Vabre.
    Mathieu Rufié et ses joueuses ont repris l’entraînement, hier, à Vabre. José Antonio Torres
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Propos recueillis par Margot Pougenq

Les Ruthénoises de Mathieu Rufié, championnes de France de D2 à l’issue de la saison dernière, ont fait leur entraînement de reprise, lundi 1er août, à Vabre. Elles retrouveront la D1, trois ans après en être descendues. L’entraîneur nous parle de la présaison.

Comment appréhendez-vous le passage de la D2 à la D1 ?

Sereinement. Puisque la montée qu’on est allé chercher, et le titre en bonus, notre régularité a fait que c’était mérité. On a acquis le droit d’aller en D1, de passer cette marche. Je ne vois pas pourquoi j’en serais anxieux ou inquiet. Le staff est serein. On n’a pas de pression.

D’ailleurs, y a-t-il eu du changement dans le staff ?

Non. Patrice Ranc et Victor Gayrard restent avec moi. Martin Douillard ne sera pas très loin de l’équipe. Ça change au niveau des gardiennes : c’est Gilles Dullac (ancien entraîneur des portiers des hommes) qui va les prendre dans le cadre de ses fonctions. Juste au niveau du suivi médical, pour les kinés, on a une petite inconnue.

Les filles étaient très fatiguées physiquement à la fin de la saison, qui a été leur première complète en trois ans. Ont-elles toutes récupéré ? La pause leur a-t-elle fait du bien ?

Sur le peu qu’on a vu aujourd’hui (lundi 1er août), qui était le jour 1, je trouve que ce qui était rassurant, c’est qu’elles avaient toutes envie de toucher le ballon. Elles étaient concentrées, elles étaient impliquées et contentes de se retrouver. Personne n’est revenu blessé. Et personne ne m’a semblé fatigué, pourtant elles travaillent individuellement depuis le 11 juillet. C’était un choix assumé de ne redémarrer que le 1er août vu que le championnat ne reprenait que le 10 septembre. Six semaines, ça nous paraissait suffisant en prépa.

Solène Barbance, ancienne joueuse du Raf, a annoncé son retour à Rodez en juillet. Avez-vous renforcé les rangs de l’équipe avec d’autres recrues ?

L’objectif de l’intersaison était de gagner en qualité, d’homogénéiser le groupe pour renforcer la concurrence. Et aujourd’hui on en est à six arrivées, qui nous permettent de remplir l’objectif : Solène Barbance (Dijon, D1), Mylaine Tarrieu (Dijon), Inès Barrier (Dijon), Chloé Bornes (Saint-Etienne, D1, qui a déjà porté les couleurs de Rodez), Maud Antoine (Saint-Etienne) et Laurène Martin (Orléans, D2).

En plus d’Amélie Devaux et Louise Cid, qui joueront sous les couleurs d’Albi (D2) la saison prochaine, y a-t-il eu d’autres départs ?

Flavie Grocq n’est plus dans le groupe mais reste au club. Maëlys Cubaynes est partie à Comtal. Laura Riquelme a rejoint Oviedo. Et c’est tout. Téa Cayzac reste dans le groupe mais elle est en convalescence, elle vient de se faire opérer des ligaments croisés.

Mis à part quelques joueuses au club depuis longtemps, comme Laurie Cance, Sofia Guellati ou encore Océane Saunier, peu de joueuses ont déjà expérimenté la D1. Est-ce que le groupe, tel qu’il est aujourd’hui, a les épaules pour se lancer dans la compétition ?

La marche est super haute, mais d’un autre côté, je sais que celles qui ont participé à faire monter l’équipe, si elles s’en donnent les moyens, elles sont capables de passer cette marche. Certaines ont touché du doigt la D1 dans d’autres clubs, comme Solène Champagnac ou Zoé Stievernart. Clémentine Canon a fait une trentaine de matches en D1. Selen Altunkulak en a aussi joués. Alexandria Lamontagne, qui a une saison pleine de D1 (Fleury, 2018-2019). Derrière, Eloïse Sevenne ou encore Marie-Morgane Sieber, ont été des artisanes de la montée. Je ne vois pas pourquoi j’aurais tout chamboulé. On est un groupe de 22 joueuses avec Téa, avec six nouvelles et quinze qui étaient déjà au club.

Quels sont les postes ou les lignes que vous voulez consolider pour la reprise ?

Un peu partout. L’idée était de monter en qualité. De me compliquer la tâche sur les choix mais de leur permettre, entre elles, de se tirer vers le haut.

Quel est le programme de la présaison ?

Le mois d’août est dosé pour qu’on soit prêt le 10 septembre. Maintenant, on n’a pas le calendrier de la D1, qui devrait sortir dans la semaine. Selon le calendrier, on peut aménager le programme.

Quel est l’objectif de la saison aujourd’hui, au moment de reprendre les entraînements ?

Je pars du principe qu’à la première journée, on est sur la ligne de départ avec tout le monde, à zéro point. Et que, même si on sait très bien que l’objectif est aux antipodes de celui de l’an dernier, on part à zéro comme tout le monde. À la J1, on aura notre destin entre nos mains, on sait contre qui on va devoir se bagarrer, à peu près. L’objectif est de rester en D1. Au même titre que de monter, ce n’était pas simple, malgré ce qu’on a pu entendre à droite ou à gauche. Notamment de certains observateurs du football féminin, qui estimaient que la poule B était plus faible que la A.

Ça a été dur de monter, ce sera une sacrée mission d’y rester. Toutes les ressources que les filles ont trouvées pour aller gagner des matches compliqués l’an dernier, il va falloir qu’elles les trouvent quand elles auront moins le ballon ou quand elles gagneront plus difficilement. Avec du travail, du sérieux, de l’implication et une vie de groupe qui doit se calquer sur ce qu’on a vu l’an dernier, on a toutes nos chances.

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