Automobile : l’annulation de la finale de la coupe de France des rallyes retentit jusqu’en Aveyron

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  • La problématique du carburant pourrait également poser question pour le prochain rallye aveyronnais : celui du Pays Rignacois, qui aura lieu les 11 et 12 novembre.
    La problématique du carburant pourrait également poser question pour le prochain rallye aveyronnais : celui du Pays Rignacois, qui aura lieu les 11 et 12 novembre. Jean-Louis Bories - Jean-Louis Bories
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Serge Carrière

L’épreuve de Béthune prévue de jeudi 13 à samedi 15 octobre, finale de la coupe de France des rallyes a été interdite en raison de la pénurie de carburant. Une décision qui ne convainc pas les acteurs du rallye aveyronnais.

Lundi 10 octobre au soir, le Stade Béthunois automobile, organisateur de la finale de la coupe de France des rallyes 2022, publiait la mort dans l’âme un communiqué annonçant que la préfecture du Pas-de-Calais ne délivrerait pas, au vu de la pénurie d’essence, l’autorisation permettant à l’épreuve de se dérouler.

Une annulation à quatre jours du départ qui fait couler beaucoup d’encre car, des organisateurs aux spectateurs en passant par les participants, tout le monde est impacté. Et elle touche toute la sphère du rallye jusqu’en Aveyron et fait réagir.

Une décision tardive, même trop tardive

Le Ruthénois Bastien Dumas, qui devait copiloter le Gaillacois Denis Ridel lors de cette ultime épreuve, est dépité. "C’est vraiment désolant, c’est un peu comme une injustice. Pour nous, pilotes et copilotes, c’est l’événement de l’année. On a fait d’énormes sacrifices pour être présent et là, d’un coup, ça s’arrête. Nous devions partir ce soir (mardi 11 octobre, NDLR) pour faire les reconnaissances le lendemain. Les billets d’avion étaient déjà achetés", insiste-t-il.

Bastien Dumas était le seul Aveyronnais en lice pour le rallye de Béthune, qui est à l’autre bout du pays. Mais l’épreuve devait surtout clore la saison pour les équipages amateurs. Et vu le nombre de férus de rallye dans le département, ce n’est pas étonnant que la décision préfectorale fasse réagir les Aveyronnais.

Du côté des organisateurs d’épreuves, Nicolas de Théron le président de l’ARVM y voit un mauvais signe. L’association pourrait avoir la même problématique que l’épreuve de Béthune, car elle organise le prochain rallye du département : celui du Pays Rignacois, qui est programmé aux 11 et 12 novembre. "Ce n’est pas un bon signal. Même si je ne suis pas plus étonné, je suis perplexe. Sous couvert du principe de sécurité, on n’ouvre même plus des parapluies mais des parasols et ce n’est pas bon pour la suite. C’est un peu à l’image de la société actuelle. Tout ce que je souhaite, c’est qu’une telle décision ne fasse pas jurisprudence", annonce-t-il.

Quant à Jean-Claude Bessaou, le président de l’ASA Rouergue organisatrice de la course du même nom, il réagit dans la modération. "Même si je peux comprendre cette décision, la pénurie d’essence étant importante dans le Nord, je trouve cela contrariant car elle a été prise un peu trop tardivement."

Il ajoute : "Je pense aux organisateurs qui ont dû y croire jusqu’au dernier moment et pour qui le coup financier sera important. Mais aussi à tous les participants qui ont travaillé pendant des mois pour en arriver là et pour qui la déception doit être grande." Le copilote Bastien Dumas confirme : "C’est un an de travail et d’investissements qui sont mis à mal par cette décision de dernière minute que je trouve injuste."

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 1 année Le 13/10/2022 à 08:53

On interdit "L'Aveyronnaise Classic" parce qu'il fait chaud !
On interdit le rallye de Béthune par manque de carburant !
Quelle manie d'interdire au moindre prétexte futile s'est emparée des pouvoirs publics ? ? ?
C'est la marche forcée vers une société totalement aseptisée privée d'initiatives et de courage ; totalement démotivante pour les organisateurs et bénévoles qui veulent bien encore entreprendre ! ! !