Rodez : la présidente de l'Assemblée nationale planche avec les étudiants sur les bancs de l'IUT

La rencontre entre les étudiants, majoritairement en BUT Carrières juridiques, et la présidente de l'Assemblée nationale restera dans les annales de l'IUT. D'une part parce que les étudiants ont su montrer beaucoup de pertinence dans leurs propos, après le gros travail effectué avec leur enseignant Maxime Boul, maître de conférences en droit public et Chef de Département Carrières juridiques, et d'autre part parce que Yaël Braun-Pivet s'est prêtée à l'exercice sans formule toute faite. Droit des femmes, environnement, fonctionnement des institutions, durant plus d'une heure elle n'a pas ménagé son propos.  Tout comme elle n'a pas dissimulé son objectif : " Ne pas vous intimer l'ordre de voter mais vous en donner l'envie". 

"Si vous avez des convictions (...) allez au bout"

Racontant brièvement son histoire, pour laisser plus de place à l'échange, elle a parlé de sa vie d'avocate, de sa vie de mère de cinq enfants qui a vécu en Asie, de sa place de responsable des Restos du cœur à Sartrouville, et de son engagement tout à fait récent en politique. "Il n'y a pas plus bel engagement que l'engagement en politique. En tout cas, si vous avez des convictions, et que vous voulez les défendre, allez - y. Allez au bout". 

Une des premières questions lancées par les étudiants était en lien avec cette particularité qui fait d'elle la première femme  présidente de l'Assemblée nationale. "J'ai ouvert la porte, ce n'est pas pour qu'elle se referme derrière moi et pour vingt ans. Et c'est à vous mesdemoiselles et vous messieurs d'en faire en sorte". 

Rapprocher les jeunes et la politique

Ce bel échange entre les étudiants et Yaël Braun-Pivet en a réjoui un en particulier : le député Stéphane Mazars. À l’origine du projet de convention citoyenne, il plaide pour un rapprochement des jeunes et de la politique, rappelant le faible pourcentage de jeunes de moins de 35 ans qui étaient allés voter lors de l'élection présidentielle.  Celui qui, lors des législatives, avait demandé à des jeunes de venir "le challenger", ne souhaitait pas en rester là. 

De la parole aux actes... Si les étudiants, quelques minutes avant la rencontre,  ne cachaient pas une certaine appréhension, ils n'ont pas laissé passer leur chance. De quoi conforter la présidente de l'Asemblée nationale de continuer à aller "se rendre compte avec plus d'acuité encore de la situation du pays".