Noël et jour de l'An : le préavis de grève à la SNCF maintenu par le syndicat Sud-Rail

Le syndicat Sud-Rail, troisième syndicat en importance à la SNCF, annonce ce lundi 19 décembre son intention de maintenir son préavis de grève destiné aux contrôleurs de la SNCF sur les week-ends de Noël et du Jour de l'An.

Faire pression dans le cadre des négociations

Quatre syndicats, Unsa, SUD-Rail, CFDT et FO en local, avaient initialement déposé des préavis de grève pour les week-ends du vendredi 23 décembre au lundi 26 décembre 2022 et du vendredi 30 décembre 2022 au lundi 2 janvier 2023, dans le but de mettre la pression dans le cadre des négociations avec la SNCF.

"Aucune position majoritaire ne s'est dégagée"

Sud-Rail était mandaté par un collectif de contrôleurs pour examiner les propositions d'augmentation de rémunération de la direction. Dans un communiqué, le syndicat fait savoir par  "qu'aucune position majoritaire ne s'était dégagée et qu'en conséquence, il décidait de laisser "l'outil syndical à disposition du collectif et de maintenir le préavis de grève". Laissant ainsi la possibilité aux contrôleurs qui le souhaitent de faire grève sur ces deux week-ends.

Indemnité supplémentaire, prime...

Pour calmer les revendications des contrôleurs de la SNCF, la direction de l'entreprise ferroviaire aurait proposé une indemnité supplémentaire de 600 € brut par an aux contrôleurs pour reconnaître leur spécificité de métier en plus des augmentations annuelles prévues pour 2023, une prime de travail augmentée et également de passer à deux contrôleurs par rame de TGV d'ici 3 ans en cas de levée du préavis de grève de ce week-end mais également de celui du Nouvel An, du 30 décembre au 2 janvier.

Début décembre, le mouvement avait été suivi

"La balle est maintenant dans le camp de la direction SNCF qui doit réhausser ses propositions pour permettre l'apaisement de la situation", peut-on lire dans le communiqué. Selon Fabien Dumas, secrétaire fédéral chez Sud-Rail, les adhérents du syndicat et les instances internes étaient très partagées sur la conduite à tenir. "Tout le monde s'entend pour dire que les propositions faites par la direction ne sont pas suffisantes. Mais certains voulait accepter pour reprendre le combat plus tard et d'autres préféraient refuser tout de suite", a-t-il expliqué à Reuters.

Déjà, début décembre,  du 2 au 4, 60 % de ses TGV et Intercités n'avaient pas circulé en raison d'un premier mouvement de grève des contrôleurs, et 25 % le lundi 5 décembre.