Passionnée de tourisme, la Najacoise Myriam Ferretti a fait école dans l’esthétique et la coiffure

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  • Après plusieurs vies, la Najacoise de 56 ans Myriam Ferretti a créé l’école toulousaine d’esthétique en 2012.
    Après plusieurs vies, la Najacoise de 56 ans Myriam Ferretti a créé l’école toulousaine d’esthétique en 2012. L'Aveyronnais - Rui Dos Santos
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A Toulouse, Rui DOS SANTOS

Après avoir été, notamment, hôtesse de l’air et directrice de l’office de tourisme de Najac, site emblématique dont elle est originaire, la quinquagénaire (56 ans depuis quelques jours), pleine d’énergie, pétillante, a créé été à Toulouse, une structure spécialisée dans l’insertion professionnelle. Laquelle a soufflé ses dix bougies en juillet 2022 et qu’elle a ensuite vendue au groupe Silvya-Terrade, tout en restant à sa tête.

Elle ne tient pas en place. Son bureau est posé au milieu de ce plateau de 260 m2, comprenant deux salles de cours, un salon d’application coiffure et un institut d’application, situé au 1er étage d’un bâtiment sorti de terre au cœur du quartier du Mirail à Toulouse... Et la vie tourne autour !

Myriam Ferretti est montée sur ressorts, ressemble à un courant d’air, à la fois insaisissable et très attachante. Elle est désormais directrice de l’école toulousaine d’esthétique (été), une structure spécialisée dans l’insertion professionnelle, qui compte une centaine d’élèves, majoritairement des femmes, âgées de 18 à 58 ans, demandeurs d’emploi pour la plupart, formés à l’esthétique et à la coiffure, qu’elle a créée en 2012.

Elle était, tout d’abord, installée boulevard des Minimes, avant de déménager ensuite, en 2014, dans le quartier du Mirail. Après avoir obtenu le label CFA (apprentissage), après avoir soufflé les dix bougies début juillet 2022, en présence du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, elle a vendu son école au groupe Euréka, qui possède plusieurs structures du genre en France et en Suisse, sous le nom de Silvya-Terrade.

Une "totale admiration" pour Jeanne Pujol

Myriam Ferretti est née Miquel, le 18 janvier 1967, à la clinique Saint-Alain de Villefranche-de-Rouergue, d’une mère villefranchoise et d’un père najacois. C’est là, au pied du château médiéval, qu’elle a grandi. Après l’école primaire à Najac et le collège de la Douve à Villefranche, elle a rallié le lycée Bellevue à Albi pour suivre une série A2 avec la découverte de l’italien.

Le bac en poche, attirée "par l’accueil et le contact", elle a opté pour Toulouse et un BTS à l’école Tunon. Tout en vendant fruits et légumes avec son père sur les marchés. Son premier job de jeune fille a eu pour cadre le syndicat d’initiative de Najac, grâce au maire Hubert Bouyssières. Elle vouait d’ailleurs "une totale admiration" à Jeanne Pujol, régisseur du lieu.  "Elle a régi ma vie !", confirme la quinquagénaire, avec le recul de plus de trois décennies. Elles allaient se retrouver quelques années plus tard mais elles ne le savaient pas encore...

Répondant à un (double) appel des sirènes ("Le goût du voyage et les relations humaines"), elle a effectué ses premiers pas dans la vie active en 1987 en tant qu’hôtesse de l’air à la Compagnie aérienne du Languedoc, basée au Séquestre à Albi. Comme agent d’escale, avant de voler dès l’année suivante : Cuba, l’Afrique, le bassin méditerranéen...

Le lundi 14 février 1994 (difficile d’oublier la date !), elle a ouvert un nouveau tome, en rejoignant Air Toulouse, dont l’homme fort s’appelait Antoine Ferretti. Celui qui est devenu son mari, et le père de leurs deux garçons, Louis et Mattéo, nés, respectivement, en 1997 et en 2001, s’est ensuite envolé vers Tarbes pour donner naissance à Air Méditerranée, avec une clientèle composée, en particulier de pèlerins, avec Lourdes, tout près à vol d’oiseau.

Château Adélaïde dans le Tarn et chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

En 2000, Myriam Ferretti s’est accordée "une belle parenthèse" pour le moins originale. Elle a ainsi acheté (18 000 francs !) une vieille carlingue d’un avion réformé de type Gruman, dont elle a gardé seulement la partie avant, pour la rénover et l’installer sur une remorque. Elle s’est posée à Tarbes, à Marseille, à Blagnac... pour le recyclage du personnel navigant.

L’expérience a duré deux ans, avant de se voir confier le pilotage de... l’école Tunon à Toulouse. Elle y est restée sept années. L’heure avait alors sonné de retrouver Jeanne Pujol. Celle-ci prenant sa retraite, la Najacoise a hérité de la direction de l’office de tourisme de Najac, devenu Grand site de Midi-Pyrénées, pendant dix-huit mois. "C’était ma vraie vocation", assure-t-elle, avant de créer été à Toulouse.

L’Aveyron ? Elle n’a pas coupé les ponts : "Je rentre très régulièrement, ne serait-ce que pour revoir mes parents et tous les copains". Myriam Ferretti revient d’ailleurs (presque) en voisine puisqu’elle a pris ses quartiers à Cahuzac-sur-Vère, en 2009, quand, avec son mari, ils ont acheté un domaine viticole dans le gaillacois, le château Adélaïde. S’il gère les quinze hectares de vignes, elle a lancé une activité complémentaire : la location de lodges, avec spa.

Elle a aussi profité d’un récent crochet par son département de naissance pour repérer le tracé du GR65. Elle a déjà parcouru une partie de la Via Podiensis mais, dans quelques jours, elle a prévu de poursuivre son chemin de Saint-Jacques. Elle ne perd pas de vue "un projet beaucoup plus ambitieux" : "Relier Le Puy-en-Velay à Compostelle d’un seul trait, dès que je serai à la retraite". Visiblement, elle compte les ans. "Plutôt les mois !", sourit-elle.

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