Intelligence artificielle : les pays du G7 doivent adopter une réglementation "fondée sur le risque"

  • L'intelligence artificielle, au coeur d'une nouvelle réunion entre les ministres du G7.
    L'intelligence artificielle, au coeur d'une nouvelle réunion entre les ministres du G7. Pixabay - Illustration
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Centre Presse Aveyron avec Reuters

Le Groupe des Sept devrait adopter sur l'intelligence artificielle (IA) une réglementation "fondée sur le risque", ont déclaré dimanche 30 avril 2023, les ministres participant au G7 numérique.

Alors que les parlementaires européens cherchent à introduire rapidement une loi sur l'intelligence artificielle afin de réglementer des outils comme le robot conversationnel ChatGPT, les membres du G7 (Canada, France, Japon, Allemagne, Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie) ont planché sur l'adoption d'une réglementation "fondée sur le risque". 

Préoccupations sur la protection de la vie privée

Une telle réglementation devrait toutefois également "préserver un environnement ouvert et propice" au développement des technologies d'intelligence artificielle et se fonder sur les valeurs démocratiques, ont ajouté les ministres du G7 dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion de deux jours au Japon.

Bien qu'ils aient reconnu que "les instruments politiques permettant d'atteindre la vision et l'objectif communs d'une IA digne de confiance peuvent varier entre les membres du G7", l'accord pose un jalon dans la manière d'approcher l'intelligence artificielle dans un contexte de préoccupations sur la protection de la vie privée et les risques pour la sécurité liés à la désinformation.

Quid de ChatGPT ?

Le robot conversationnel ChatGPT, lancé en novembre dernier par la société OpenAI, soutenue par Microsoft, a particulièrement attiré l'attention du public et des gouvernements pour sa capacité à rédiger rapidement des réponses à un large éventail de questions. Les parlementaires de l'UE sont parvenus jeudi 27 avril à un accord préliminaire sur un nouveau projet de loi sur l'IA, comprenant des mesures de protection des droits d'auteur pour l'intelligence artificielle "générative".

Un accord cette année ?

La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager a déclaré que le bloc "trouverait un accord politique cette année" sur la législation relative aux droits d'auteur en matière d'IA, notamment en ce qui concerne l'obligation d'indiquer si des images ou de la musique ont été générées par ce type d'intelligence.

"Faire une pause (dans le développement de l'IA) n'est pas la bonne réponse - l'innovation devrait continuer à se développer, mais au sein de certains garde-fous que les démocraties auront posés", a dit à Reuters le ministre français délégué à la Transition numérique Jean-Noël Barrot. Il a ajouté que la France accorderait certaines exemptions à de petits développeurs d'intelligence artificielle dans le cadre de la future réglementation de l'UE.

Le Japon accueillera le prochain sommet du G7 à Hiroshima fin mai. Le Premier ministre Fumio Kishida y discutera avec ses homologues des règles communes en matière d'intelligence artificielle. 

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