Tribunal de Rodez : il s'enfuit avant l'énoncé de sa peine !

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  • Au tribunal, pas encore derrière les barreaux, il s'enfuit avant le verdict.
    Au tribunal, pas encore derrière les barreaux, il s'enfuit avant le verdict. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Alors que les juges étaient partis délibérer, le trentenaire, poursuivi pour violences conjugales, a pris la poudre d'escampette dans les rues de Rodez. Il a rapidement été interpellé par les policiers. 

"Il est parti ?" En revenant dans la salle du tribunal de Rodez pour énoncer le délibéré dans une affaire de violences conjugales, la juge Geneviève Boussaguet ne fut pas vraiment surprise d'apprendre que le prévenu avait pris la poudre d'escampette quelques minutes auparavant... Il faut dire que durant toute l'audience, ce trentenaire tarnais à l'imposante carrure ne paraissait pas vraiment dans son état normal. Cris, pleurs, paroles déplacées, l'homme, qui comparaissait libre, était tout aussi imprévisible qu'incontrôlable. Jusqu'à pousser les agents de sécurité du palais de justice à demander le renfort des policiers ruthénois. Mais à peine ces derniers avaient-ils eu le temps de franchir les grilles du tribunal que le Tarnais a pris la fuite en courant à toute vitesse... À ses trousses, un équipage de la brigade anticriminalité lui a finalement mis la main dessus une heure plus tard dans le centre-ville. Et lui ont signifié sa peine : un an de prison ferme, avec mandat de dépôt. Direction donc la prison de Druelle. "Ça ne me fait pas peur la prison !", s'était-il pourtant exclamé devant son conseil, Me Cécilia Fraudet, avant de disparaître... Et de laisser la jeune avocate ruthénoise médusée. Voire désabusée par le comportement de son client. 

Déjà condamné pour violences

Ce vendredi, il lui était reproché plusieurs coups sur sa compagne aveyronnaise lors d'une sortie au lac de Baraqueville cet été. Dans ce couple présenté comme "toxique", ce n'était pas la première scène de violences. En 2020, le tribunal d'Albi avait déjà condamné l'individu pour des mêmes faits. À la barre, cette fois, il a reconnu "un coup de poing". Lors de ses auditions, sa conjointe avait, elle, évoqué plusieurs coups. De poing puis de pieds lorsqu'elle était au sol. "Son visage était déformé !", a d'ailleurs insisté son avocat, Me Arnaud Cagnac. "Elle s'est jetée de la voiture, c'est pour cela", a tenté de se défendre le prévenu, n'hésitant pas néanmoins à mimer tout sourire les coups à un ami présent dans la salle. Peu après, quand furent évoqués les deux enfants du couple - 1 et 3 ans -, l'homme s'est fendu d'un "ce ne sont pas les miens !"...

Interdiction de paraître en Aveyron

"Monsieur, ces actes de violence sont d'une extrême gravité. Au-delà de la souffrance physique, il y a tout le volet psychologique pour cette femme", a souligné Esther Paillette, procureure, avant de requérir un an et demi de prison ferme. Et tout en rappelant que la victime avait, cette semaine, de nouveau fait usage de son téléphone dit grand danger... Ce dispositif récent permet à ses détenteurs, des femmes victimes de violences pour la plupart, de joindre un service d'assistance à tout moment via l'activation d'une touche. Pourquoi l'a-t-elle déclenchée ? On n'en saura pas plus, cette dernière, en pleurs sur les bancs du tribunal, ne souhaitant pas s'exprimer. Toujours est-il que son conjoint, outre sa peine de prison, a désormais interdiction de la contacter durant trois ans. Et de paraître en Aveyron pour cette même durée. 

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