La brigade loups est attendue de pied ferme en Aveyron

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    Les élevages souffrent.
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Olivier Courtil

Le département connaît des attaques quotidiennes du prédateur, d’après les chiffres de la préfecture.

La deuxième brigade de loups sera présentée le 25 juillet à Rodez. À la fois si loin et si proche pour les éleveurs dont les troupeaux sont actuellement victimes d’attaques quotidiennes. "Depuis une semaine, cela n’arrête pas !", lâche Mélanie Brunet, présidente de Cercle 12 qui se bat depuis 2016 pour l’arrivée de cette fameuse brigade. "Un travail de longue haleine, on est impatient", rappelle-t-elle, avant d’énoncer les derniers chiffres à l’aide de leurs pièges photographiques : "Il y a eu 45 animaux victimes du loup sur le causse noir entre le 16 et le 24 juin, puis 50 victimes, tuées et blessées, et 20 manquantes sur le causse du Larzac. " (Chiffres officiels de la préfecture ci-après).

Un constat alarmant qui concerne aussi le Nord-Aveyron. " On demande aux éleveurs d’être très vigilants, actuellement, sur les attaques de loups répétées ", glisse Benoît Fagegaltier, responsable de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du Nord-Aveyron. D’autant que cette brigade, indique-t-il " aura en charge le massif Central et les Pyrénées. " Mélanie Brunet pointe du doigt d’autres problématiques, la réactivité et le recrutement. " On demande depuis début juin l’intervention de louvetiers, ils auraient pu les envoyer, il y a urgence sur le terrain, les loups n’attendent pas les papiers. "

Intervention avancée au 24 juillet

Un cri d’alarme qui semble pris en compte puisque la préfecture fait savoir, lundi 17 juillet, "qu’à la demande du préfet de l’Aveyron, le préfet référent national loup a mandaté la brigade grands prédateurs terrestres de l’Office français de la biodiversité pour engager une mission de terrain pour la défense de troupeaux en zone difficilement protégeable dès le 24 juillet. Cette mission, qui comptera une ou plusieurs équipes, pourra être prolongée au regard de l’évolution de la prédation sur ce secteur."

Si loin si proche, tard pour Cercle 12 qui réclame toujours une révision de la convention de Berne "qui n’est plus adaptée à l’espèce car il n’y avait pas de loups il y a 30 ans, ils sont plus de 1 000 aujourd’hui."

 

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 9 mois Le 24/07/2023 à 11:16

Une fortune engloutie pour réintroduire ce prédateur, martyriser le bétail, compliquer le travail des éleveurs, pour les indemniser. . . . et une fortune pour enfin le réguler ! ! !
Quelle gabegie ! Comme seuls nos gouvernants savent faire ! ! !
Il serait bien plus simple d'autoriser les chasseurs et les éleveurs de s'en charger ; et cela coûterait rien au contribuable !