Interdiction de l'abaya à l'école : la lettre de Gabriel Attal que les chefs des établissements scolaires pourront envoyer aux parents
Lundi 4 septembre 2023, la rentrée des classes sera, notamment marquée par l'entrée en vigueur d'une nouvelle mesure dans les établissements scolaires, celle de l'interdiction du port de l'abaya.
Alors qu'il était en visite, dans le Vaucluse, à Orange, pour lancer sa réforme sur le lycée professionnel, Emmanuel Macron s’est emparé vendredi 1er septembre, du brûlant sujet du port de l’abaya à l’école, un vêtement dont l’interdiction, annoncée par le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal, divise la classe politique.
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Une note envoyée aux chefs d'établissements
Après la note d’information envoyée jeudi 31 août aux directeurs d’établissement, un texte paru au Bulletin officiel de l’Education nationale désigne l’abaya et le qamis comme des tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse.
"Nous devons être intraitables"
"Nous devons être intraitables", a souligné Emmanuel Macron lors de son déplacement. "On sait qu’il y aura des cas […] par négligence peut-être, mais beaucoup pour essayer de défier le système républicain", a ajouté le chef de l’État, affirmant qu’il "ne laissera rien passer".
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Un recours déposé
Emmanuel Macron a promis que "des personnels seront dépêchés auprès des enseignants pour les soutenir", afin de "ne pas laisser les seuls". L’association Action droits des musulmans (ADM) a saisi, elle, vendredi le Conseil d’État en urgence pour qu’il suspende l’interdiction de l’abaya à l’école, qui risque, selon elle, de créer "un profilage ethnique".
Une lettre adressée aux parents
Dans une lettre datée du 31 août 2023, et que nos confrères de BFMTV s'est procurée, Gabriel Attal justifie sa décision par le respect du principe de laïcité, qui repose sur la loi du 15 mars 2004, "l'un des principes fondamentaux de l'école de la République".
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Le nouveau ministre de l'Education national explique : "Le principe de laïcité suppose la neutralité de l'Etat à l'égard de tous les élèves quelques soient leurs convictions. Ce devoir de neutralité s'applique aussi à l'école qui a pour devoir de les instruire et de leur forger leur esprit critique dans le respect de chacun."