Decazeville : l'Hôtel des célibataires, symbole de l'épopée industrielle du Bassin, sera bel et bien détruit

L’hôtel des célibataires, en bordure de la RD 840, commune de Viviez, ne gardera bientôt plus l’entrée du Bassin decazevillois. Dans les prochaines semaines, le bâtiment, propriété du Département, sera détruit. "Les entreprises ont été désignées et les travaux vont débuter", annonce le conseiller départemental Christian Tieulié. En effet, l’entreprise aubinoise Rouquette TP est chargée de la démolition et une autre entreprise, extérieure au département, du désamiantage.

Selon l’élu, une réunion de chantier doit se tenir dans les prochains jours. Le bâtiment, construit en 1907 par l’entreprise Vieille-Montagne pour accueillir les jeunes hommes qui venaient travailler à l’usine, était l’un des symboles de l’épopée industrielle du Bassin et de la politique sociale de l’époque. Il comportait 51 chambres ainsi que des parties communes.

Mais, placé en zone inondable, à la jonction des ruisseaux du Riou Mort, de l’Enne et de la Bastidie, et laissé à l’abandon depuis plus de 20 ans, la somme pour sécuriser cette bâtisse et la rendre fonctionnelle était jugée trop importante par les élus du Département.

Un bâtiment depuis longtemps en sursis

Pour tenter de sauver l’édifice des pelles mécaniques, la Fondation du patrimoine avait déposé une requête en référé de suspension contre le permis de démolir auprès du tribunal administratif de Toulouse, le 23 juin dernier ; requête rejetée le 17 juillet.

Mais le jugement demeure provisoire et le recours "au fond" reste en cours d’instruction devant la juridiction. Une procédure très longue, qui n’est pas suspensive. Le sort de L’Hôtel des célibataires sera scellé bien avant la décision finale du tribunal…

Longtemps en sursis, le vénérable bâtiment, symbole fort de l’épopée industrielle du Bassin, voit son avenir passablement assombri…