VIDEOS. Autoroute A69 entre Castres et Toulouse : interpellations, blessés, la ZAD montée sur le chantier évacuée par les forces de l'ordre

Après Sivens en octobre 2014, il y a exactement 9 ans, le Tarn a connu la deuxième Zone à défendre de son histoire (ZAD) avec les opposants au projet de construction d'une autoroute entre Castres et Toulouse. Mais une ZAD très éphémère dont en voici l'histoire.

Ce week-end à Saïx dans le Tarn, ces opposants (10 000 selon les organisateurs, 4 900 dont 2 500 "radicaux et violents" selon les autorités) s'étaient donné rendez-vous pour manifester contre ce projet d'autoroute A69 ces samedi 21 et dimanche 22 août.

A l'issue d'une première journée de manifestations diverses qui s'était terminée de façon chaotique dans l'après-midi, avec un cortège de 400 "casseurs" qui avaient commis des dégradations et des incendies dans deux entreprises en bord de zone (une entreprise de BTP et une cimenterie), les opposants au projet avaient investi des habitations abandonnées de propriétés expropriées situées dans le chantier de l'autoroute A69 pour en faire une ZAD. Une situation que n'a guère apprécié ni la préfecture ni le président du conseil départemental du Tarn, qui "demande à l’État d’être ferme et de ne pas laisser se constituer une ZAD" dans le département.

Intervention, évacuation, bilan

Tôt ce dimanche 22 octobre, selon La Dépêche du Midi, les forces de l'ordre se sont rapprochées des habitations occupées par les "zadistes" au lieu-dit La Crémade, en vue de leur évacuation, probablement "manu militari".

Autour de ces habitations, les barricades se sont dressées, et les organisateurs de cette ZAD ont appelé à des renforts et des soutiens durant la matinée.

Mais peu avant 13 heures, toujours selon le quotidien toulousain, les forces de l'ordre ont donné l'assaut à ces barricades pour déloger les aspirants "zadistes" de leurs positions.

Selon France 3 Occitanie, les manifestants auraient été évacués par les forces de l'ordre vers 13h15. Sept personnes ont été interpellées. Selon les organisateurs, une trentaine de personnes auraient été blessées dans cette évacuation, dont le militant tarnais Thomas Brail, le défenseur "grimpeur" des arbres qui avait fait une grève de la faim pour sa cause. Selon France 3, il aurait été évacué inconscient et avec un poignet cassé.