Handball : Yohann Ploquin, les Bleuets en parallèle du Roc

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  • Yohann Ploquin reprendra le chemin du championnat avec le Roc le 3 février.
    Yohann Ploquin reprendra le chemin du championnat avec le Roc le 3 février. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Mathis Fessard

En plus de son poste de coach du Roc, Yohann Ploquin demeure entraîneur des gardiens de l’équipe de France U21. Alors que lundi 1er janvier, démarrera une fenêtre internationale, focus sur son rôle auprès des Bleuets, lui qui a vécu ses plus belles émotions de joueur dans la cage de son pays.

"Quand tu es en équipe de France, tu ne te rends pas vraiment compte sur le moment. Tu n’as pas assez de hauteur. C’est après. Une fois que tu arrêtes ta carrière, tu te dis : "Putain, j’ai fait les Jeux olympiques quand même !". Alors, quand tu remets le textile bleu-blanc-rouge, que tu réécoutes la Marseillaise, à un moment donné, il y a tous les souvenirs des compétitions qui reviennent. Tu te refais une deuxième jeunesse. Ça n’a pas de prix, ça fait un bien fou."

Lorsque le sélectionneur des jeunes Français de moins de 21 ans, Yohann Delattre, propose à un autre Yohann, Ploquin cette fois, de devenir son entraîneur des gardiens en septembre 2019, ce dernier n’hésite pas une seconde. La tentation de porter de nouveau le coq sur le cœur, dix ans après l’avoir fait pour la dernière fois en tant que joueur, lui l’ex-portier tricolore, est trop forte.

"À l’époque, j’étais préparateur de commande dans une boîte de textile. J’ai eu un appel de l’entraîneur principal des U21, qui m’a demandé ce que je faisais à ce moment-là et si c’était possible pour moi de jumeler mon travail et le fait de partir sur des stages et des compétitions. J’ai dit oui, se souvient avec quatre ans de recul Yohann Ploquin. J’étais en recherche d’un projet, mais la saison sportive avait déjà commencé, c’est donc bien tombé."

Une double casquette qui tient à cœur au Ruthéno-Castonétois

Depuis 2019, cette aventure avec les Bleuets l’accompagne dans tous ses projets, qu’ils soient d’ordre professionnels ou personnels. Pour Yohann Ploquin, il n’est pas question de la mettre de côté. "Je n’ai jamais transigé là-dessus. Les présidents de club ont toujours compris que ça me permettait d’avancer, de progresser, de gagner en expérience. À chaque fois que je vais en stage, j’apprends. Dès le début des discussions, c’est toujours un des premiers critères. "Est-ce que c’est oui ? Est-ce que c’est non ? Si vous n’acceptez pas, je serai dans l’obligation de refuser le poste, quelle que soit la proposition". Mais jusqu’à présent, je n’ai jamais eu de refus."

Et sa signature à Rodez-Onet ne fait pas figure d’exception. "Ça nous permettra d’établir un lien avec la Fédération", se délectait à ce propos le président Benoît Courtin, au moment de l’officialisation de l’arrivée de son nouvel entraîneur, en avril.

"Il y a un vrai suivi humain"

Et puis, les calendriers de ses deux fonctions ne se chevauchent pas et sont, par conséquent, tout à fait compatibles. En témoigne la fenêtre internationale qui s’ouvrira lundi, en même temps que la nouvelle année (lire ci-contre), alors que ses joueurs du Roc, actuellement premiers de leur poule, sont en congés et ne reprendront le championnat que le 3 février par un déplacement en Loire-Atlantique, à Bouguenais (8e).

Entre les différentes trêves, Yohann Ploquin ne coupe toutefois pas totalement le lien avec les Bleuets. "J’ai un suivi avec les garçons. Ils ont mon numéro, donc quand il y a un souci, ils m’appellent. J’ai la possibilité de voir leurs matches et quand on a le temps, on fait un retour sur leurs performances et leurs sensations. Il n’y a pas qu’un suivi statistique, il y a aussi un vrai suivi humain. Je me refuse à devoir leur demander ce qu’ils ont fait pendant les trois derniers mois quand je les vois. Ils ont besoin de quelqu’un qui les suit. Ils savent qu’ils sont épiés (rires), donc c’est à eux de performer", détaille l’entraîneur tricolore.

Ploquin poursuit : "Yohann (Delattre) me laisse complètement libre de mes faits et gestes. En ce qui concerne les gardiens, je suis en totale autonomie. On discute essentiellement de qui on prend, de qui on garde, même si c’est lui qui a le dernier mot (son expérience, lui aussi en tant que gardien pro lui en donne toute la légitimité, NDLR). Et puis, sur la dernière année, outre les gardiens, je trouve que Yohann m’a vraiment laissé m’exprimer sur le jeu, ce qui n’était pas forcément le cas au début. On discute tactique, planning journalier… Je sais que ma parole compte aussi. Petit à petit, je suis sorti de ce prisme gardien, gardien, gardien." L’occasion pour lui d’engranger encore davantage d’expérience en tant qu’entraîneur. Et ça, le Roc en profite – ou en profitera – très certainement !

L’équipe de France U21 en Espagne la semaine prochaine

Comme chaque début d’année, l’équipe de France U21 participe au tournoi des quatre nations, avec l’Allemagne, le Portugal et l’Espagne. C’est d’ailleurs chez ce dernier que se déroulera l’édition 2024. Après un stage de quatre jours, qui débutera lundi 1er janvier à la Maison du handball, à Créteil, Ploquin et les Bleuets prendront part à la compétition sur le territoire ibérique du 4 au 7 janvier.

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