Manifestations des agriculteurs : une semaine de mobilisation avec Rodez en point d’orgue

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  • Parlemlentaires et président du Département à l’écoute hier des représentants syndicaux.
    Parlemlentaires et président du Département à l’écoute hier des représentants syndicaux.
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Olivier Courtil

Le premier syndicat agricole, la FDSEA, et les Jeunes Agriculteurs ont rencontré hier les parlementaires.

"L’objectif est de faire prendre conscience de l’urgence de la situation, de leur mettre un coup de pression", ont indiqué hier Marie-Amélie Viargues, secrétaire générale de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) et Michaël Garrigues, coprésident des JA (Jeunes agriculteurs) après leur entretien avec les parlementaires de l’Aveyron.

Une rencontre qui fait suite aux annonces du Premier ministre vendredi dernier en Haute-Garonne. "Des mesurettes" pour les représentants syndicaux, ce qui en dit long sur le "mécontentement des agriculteurs." Et de poursuivre : "Nous n’avons eu que des réponses partielles, sans aucune vision à long terme sur l’agriculture pour fixer un cap. Aucune mesure liée à l’élevage n’a été annoncée. Le renouvellement également n’a pas été évoqué, c’est inadmissible." Sur ce dernier point, les représentants syndicaux ont rappelé que l’Aveyron est "le premier département en nombre d’installations avec 158 installations en 2023 et 200 prévues cette année. Or, on ne connaît toujours pas le système pour pouvoir les installer." Une façon d’interpeller la Région qui en a la maîtrise, et dont les syndicats attendent toujours une entrevue.

À défaut de connaître un calendrier sur les actions du gouvernement pour fixer un cap à l’élevage, et l’agriculture en général, la FDSEA et les JA, eux, ont mis sur pied leur calendrier d’actions de la semaine. Ainsi, une opération a été menée hier après-midi devant un centre commercial à Villefranche-de-Rouergue.

Manifestation à la préfecture

Demain, ce sera au tour d’un centre commercial à Millau, avant le point d’orgue ce mercredi à partir de midi sur la place d’Armes à Rodez. "L’objectif étant de bloquer la préfecture", ont résumé les deux représentants syndicaux. Jeudi viendra le tour d’un centre commercial à Rodez. "Le mot d’ordre est de ne pas lâcher. Ces opérations sont menées dans le respect des biens et des personnes, avec calme et dignité." Sans toutefois pouvoir assurer la maîtrise des événements. "Il y a un tel désarroi avec des électrons libres. C’est ce que nous avons aussi tenu à faire sentir aux parlementaires pour qu’ils puissent mesurer l’ampleur du ras-le-bol. Plus que de soutien, c’est de l’action que nous voulons pour retrouver la confiance avec le gouvernement", ont-ils conclu.

Du côté de la Confédération Paysanne, une action est prévue ce vendredi. "Nous demandons deux mesures concrètes et immédiates : l’arrêt des négociations de l’accord de libre-échange et une loi interdisant strictement l’achat de nos produits agricoles en dessous de leur prix de revient." Enfin, la "Conf’" alerte sur "l’extrême droite qui instrumentalise les difficultés des agriculteurs."

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