L’association sportive des cafetiers aveyronnais de Paris brille sur le terrain et en dehors également
Présidée par Mathieu Sannié et Anthony Chauvet, fils de Gérard, un des cinq fondateurs, l’Ascap compte 56 adhérents, deux équipes qui disputent le championnat du lundi soir et va célébrer ses quarante ans.
Il était une fois... Comme toutes les belles histoires, celle-ci commence par la formule magique. Il était donc une fois une bande de potes, installés à Paris mais originaires d’Alpuech, Cantoin, Huparlac, Laguiole, Espalion, Cassuéjouls, La Terrisse, Espeyrac ou Sainte-Geneviève-sur-Argence. Chaque été, entre 1982 et 1986, ils se retrouvaient au pays avec, au programme, notamment, le tournoi de la montagne, crampons aux pieds. Cinq d’entre eux ont décidé de continuer à taper dans le ballon (rond) le reste de l’année à la capitale.
Gérard Chauvet, Fabrice Maurel, Jean-Claude Dupieux, Jean-Louis Chauvet et Christian Baudy (propriétaire du restaurant La bergerie, dans le 16e, retenu pour être le premier siège social), ainsi que leurs épouses, ont donné naissance à l’Association sportive des cafetiers aveyronnais de Paris. Parmi les pionniers, lors de la saison 1986-1987, figuraient les frères Coupoux et Quéron, Jean Picou, Francis Vaylet, Thierry Mouliac, Didier Clavel... Soutenus par quelques amis parisiens.
Alors qu’elle soufflera les bougies de son 40e anniversaire en 2026, l’Ascap est toujours affiliée à la Fédération française de football, évoluant au sein de la Ligue de Paris. Tout en étant membre de la Fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs.
Présidée désormais par Anthony Chauvet, fils d’un des fondateurs, et par Mathieu Sannié, qui est également un des entraîneurs, l’association compte 56 licenciés, avec deux équipes depuis 2000. Elles disputent le championnat du lundi soir : celle entraînée par Mathieu Sannié évolue à 19 h 30, porte de Montreuil quand il s’agit des matches à domicile, celle confiée à Ivano Isaia se produit à 20 h 30 et reçoit porte de Choisy.
"De belles histoires d'hommes à raconter..."
"Le club a vu passer des joueurs formés dans des centres de formation professionnels, des champions universitaires aux états-Unis, des anciens semi-pros nationaux. Mais aussi des débutants arrivant d’Aveyron avec juste leur envie de réussir", se réjouit Anthony Chauvet.
"Satisfait du volet sportif", il met surtout en exergue le parcours de la formation jouant à 20 h 30 : "Les équipes se construisent généralement en fonction des plannings professionnels et personnels. C’est finalement l’équipe la plus "tardive" qui tire son épingle du jeu. Brillante depuis plusieurs saisons, mais sur courant alternatif, il semblerait qu’elle a trouvé son équilibre et surtout son rythme de croisière. Le bilan est de sept victoires pour une seule défaite, et un titre de champion d’automne à la clé. On croit fort au trophée final pour cet été".
Il tient également des propos "très élogieux" sur l’autre ambassadrice de l’Ascap : "Avec un mercato survitaminé, ce ne sont pas les beaux maillots "léopard" taille M qui diront le contraire, elle renaît après plusieurs années compliquées".
Si les performances sur le pré sont à son goût, le président, qui présente la particularité d’être... champion de France par équipes de quilles de huit en 2022, avec la Solidarité Aveyronnaise Paris (dans le sillage de son capitaine Gary Guibert) est aussi aux anges dès qu’il s’agit de raconter de belles histoires d’hommes. Les exemples ne manquent pas...
Conjuguer aussi le ballon rond au féminin
Anthony Chauvet a pour habitude d’en raconter deux, marquantes : "Membre de la génération 90, Jérôme Mouysset est monté à Paris pour suivre les battements de son cœur. Il a pris une licence
à l’Ascap, auprès de mon père, et, dès le premier lundi soir, il a trouvé du travail à Rungis en tant que commis. Deux décennies plus tard, il y est toujours et a gravi les échelons. Quant au Normand Romain Ichard, il a rencontré une Aveyronnaise, avec laquelle il a eu deux fils, après un mariage célébré en Aveyron".
Le président, ainsi que Michel Bessières, fidèle lui aussi des cafetiers et cheville ouvrière de la journée du sport des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, début juillet, au stade Suzanne-Lenglen, sont intarissables sur ces clins d’œil. Comme quand il s’agit d’évoquer les diverses initiatives pour soutenir les sang et or du Rodez Aveyron football ces dernières saisons, à Charléty face au Paris FC ou bien à Bauer contre le Red Star.
Toutefois, ils ne se contentent pas de jeter un œil dans le rétroviseur. Ils ont des buts très précis, comme, par exemple, la vente des casquettes et des polos à l’effigie du club, l’organisation d’une rencontre amicale au pays autour du 15 août contre Aubrac Viadène, ou encore "le projet FFF".
Anthony Chauvet traduit ces initiales : F pour football, F pour fiesta et F pour filles. C’est la nouveauté 2024. Nous voulons, en effet, essayer de conjuguer le foot au féminin. Ces demoiselles sont déjà certes très présentes, mais l’objectif est de mettre sur pied une équipe".
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