Entre Tarn et Aveyron, une entreprise de boulangerie en liquidation judiciaire, 90 employés sur le carreau

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  • La boulangerie Belloubet, rachetée en 2002, ferme aussi ses portes.DDM, BD
    La boulangerie Belloubet, rachetée en 2002, ferme aussi ses portes.DDM, BD Repro Centre Presse - B. D. - DDM
  • Après la liquidation mardi, des employés de l’entrepris, ont vidé les locaux de l’usine de production à Villeneuve-d’Aveyron.
    Après la liquidation mardi, des employés de l’entrepris, ont vidé les locaux de l’usine de production à Villeneuve-d’Aveyron. Repro Centre Presse - B. D. - DDM
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Fondée il y a une cinquantaine d'années, l'entreprise l'Albigeoise de Patons la société spécialisée dans la fabrication et la vente de pains et viennoiseries, implantée en Aveyron et dans le Tarn, ferme ses portes.

C’est un coup dur pour les employés de l’entreprise l’Albigeoise de Patons, dont le site de production est situé dans la zone industrielle de Villeneuve-d’Aveyron. Ce mardi, la société, implantée dans l’Aveyron et le Tarn qui emploie au total 90 salariés, dont le siège social se trouve à Saint-Juéry, a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d’Albi. Chaque jour, l’usine produisait des milliers de pains et viennoiseries. Deux boulangeries appartenaient aussi au groupe, l’enseigne Belloubet à Villefranche-de-Rouergue, route de Toulouse, et L’Albigeoise de Patons, à Lanuéjouls. Les deux commerces, qui étaient fournis chaque jour par l’usine, ont fermé boutique.

"L'année 2023 a été fatale"

Comme de nombreuses entreprises françaises, l’Albigeoise de Patons, qui existait depuis une cinquantaine d’années, a été touchée de plein fouet par la hausse des coûts de production, ces derniers mois. "C’était déjà très compliqué avant, mais l’année 2023 a été fatale", se désole Dominique Sales, gérant de l’entreprise depuis 2001. "Rien que pour l’électricité, on est passé d’une facture de 170 000 € en 2022 à 633 000 € l’année dernière. Le coût de la farine a augmenté de 45 %. On a bien essayé de réduire une partie des coûts en arrêtant certaines productions, mais cela n’a pas suffi. On n’a pas pu répercuter cette augmentation sur le prix à la vente de nos produits. Dans cette économie, il y a des limites". Chaque jour, 28 camions partaient à l’aube de l’usine pour réaliser des tournées. "Un vieux modèle économique qui arrivait à bout de souffle", ajoute l’ancien gérant. "C’est toujours un crève-cœur de fermer boutique. Mais on était au bout du chemin et on fonctionnait à perte. Il fallait prendre cette décision".

"Une mauvaise gestion" ?

Ce jeudi 15 février, quelques employés étaient sur site pour vider les locaux de l’usine. Un sentiment d’amertume et de fatalisme se mélange suite à cette nouvelle. "C’est triste que ça ferme mais il fallait s’y attendre, c’est loin d’être une surprise ", lâche un ancien salarié. "Certains regrettent une mauvaise gestion au cours de la dernière décennie et un manque d’investissements pour moderniser l’usine".

Selon le gérant, un Plan de sauvegarde de l’emploi doit être déployé pour accompagner les 90 salariés de l’Albigeoise de Patons.

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Les commentaires (1)
C dit Il y a 2 mois Le 16/02/2024 à 09:33

C'est triste pour cette entreprise bien connue jusqu'à Rodez et qui rendait de nombreux services en ravitaillant les campagnes avec la camionnette. De surcroît les employés ont toujours été agréable dans leur métiers et Trés sérieux dans leur travail. Une pensée pour eux qui ont perdu leur travail.
C'est une perte aussi pour les personnes qui ne pouvait pas se déplacer et qui attendait le passage de la camionnette pour avoir du contact aussi.