Espalion. L’Aveyron, véritable vignoble dans sa diversité

  • Chaque vigneron était fierde présenter son vin.
    Chaque vigneron était fierde présenter son vin.
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CORRESPONDANT

Le salon professionnel des vins d’Aveyron a noté la belle progression de la viticulture dans le département.

Pour le président du salon Éric Bousquet "la qualité des vins du département n’est plus à prouver". Que ce soit avec les amateurs éclairés et passionnés majoritaires sur la journée de dimanche que pour les cavistes, restaurateurs et sommeliers qui avaient privilégié la journée de lundi tous étaient unanimes. Avec sa diversité de terroirs, de cépages (parfois anciens et remis au goût du jour), de microclimats, les producteurs du département offrent toute une gamme variée de crus bien typés qui méritent la comparaison avec les plus grands et surtout offrent une palette originale de produits qui permettent de "surprendre et combler" les amateurs les plus exigeants.

Des vignerons fiers de leurs vins

Autre point de satisfaction, le retour des producteurs du département qui avaient quasiment tous répondu à l’invitation pour cette troisième édition. À titre d’exemples parmi d’autres, Michel Durand venu de Salle-la-Source pour la première fois pour faire connaître son "mansois" de vieilles vignes conduites de manière traditionnelle était agréablement surpris tant pour l’accueil et la qualité de l’organisation que par le retour des visiteurs sur son vin. À quelques pas, Nina Forveille et Thibéry Dupire qui viennent de reprendre le Domaine de Méjanassere sur les hauteurs d’Entraygues voulaient faire partager leur passion pour la vigne et le vin. Plus loin Ghislain Montrozier était très heureux de mettre en avant les spécificités de ses "Côtes de Millau" conduits en bio. Venus de Vabres-l’Abbaye, Anne-Laure et Alexandre Alazard ne manqueraient pour rien au monde ce salon, bien évidemment pour les contacts commerciaux mais surtout "pour ce moment d’échange et de confrontation entre producteurs avec l’arrivée de nombreux jeunes qui n’hésitent pas à innover dans leur façon de travailler".

À la grande satisfaction des organisateurs, grâce à sa notoriété grandissante, ce salon a noté la visite des représentants des plus grandes tables du département mais aussi plusieurs de Toulouse ou de Montpellier. Le sommelier ruthénois Serge-Hervé Cohen nous a confié être venu pour mettre à sa carte "une page entière de blancs et une autre de rouges de vins aveyronnais".

Un vignoble tout en devenir

Au vu de tous ces retours, le président Éric Bousquet et sa vingtaine de bénévoles se projetaient dès le lendemain vers la quatrième édition prévue en 2026. D’ici là ils espèrent voir la production viticole aveyronnaise continuer à aller de l’avant et conquérir de nouvelles surfaces. Même si on est très loin des 35 000 ha de vignes dans le département en 1850 (près de 7 000 sur le seul arrondissement d’Espalion), Éric Bousquet est persuadé qu’avec son climat varié et une pluviométrie correcte la vigne va continuer à conquérir des parts de marché en Aveyron au moment où certaines régions plus méridionales sont amenées à arracher.

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