Colère des agriculteurs : "Il faut s’attendre à ça et ça va arriver", de nouveaux blocages à prévoir dans les jours qui viennent

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Centre Presse Aveyron

Le leader de la FNSEA annonce qu’il faut s’attendre à de nouveaux blocages cette semaine alors qu’Emmanuel Macron doit recevoir les filières et syndicats mi-mars.

De nouveaux blocages en France ne sont pas à exclure dans les prochains jours, a déclaré dimanche 3 mars, le président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), Arnaud Rousseau, notant que la colère des agriculteurs n’est pas retombée.

Les attentes sont toujours très fortes de réalisations concrètes

"Il peut y avoir un certain nombre d’actions pour que les choses se concrétisent […] les attentes sont toujours très fortes de réalisations concrètes", a-t-il dit sur BFMTV, ajoutant "il faut s’attendre à ça et ça va arriver", faisant référence à de nouveaux blocages. « Les braises sont brûlantes, rien n’est fini […] certains départements prévoient de continuer à avoir des manifestations", a-t-il poursuivi.

"Les braises sont brûlantes"

Ce climat de haute tension fait suite à plusieurs semaines de manifestation des agriculteurs, en France comme dans le reste de l’Europe. Ils protestent contre des contraintes administratives, un excès de normes restreignant par exemple leur accès à l’eau, mais aussi la politique des prix bas pratiqués par les supermarchés, la concurrence jugée déloyale en provenance d’autres pays comme l’Ukraine, et les règles environnementales strictes de l’Union.

Une rencontre avec Emmanuel Macron prévue

De son côté, toujours sur BFM, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, a indiqué que le chef de l’État devrait rencontrer "autour du 15 mars" les organisations syndicales et les filières agricoles et viticoles afin de déterminer les "attentes communes et de dérouler un certain nombre de propositions".

"Construire des prix plancher"

"Il y a besoin de construire des prix plancher […] qui soient une référence", a également réaffirmé le ministre, faisant référence à la fixation de tarifs par le biais de la négociation qui couvrent les prix de production des agriculteurs. Par ailleurs, le Salon de ces professionnels s’est terminé dimanche soir, clôturant une 60e édition qui fera date, marquée par l’accueil sous les huées du président de la République lors de l’ouverture le 24 février ou des actions syndicales - du lisier déversé sur le stand Lactalis, des jets d’œufs jetés sur les ministres Fesneau et Béchu.

Un Salon de l'agriculture houleux

Au final, avec une fréquentation de 603 652 visiteurs - en légère baisse - le premier salon de France a fait face à un important « niveau de complexité » ont indiqué les organisateurs, parlant de « colère légitime des agriculteurs » qui a pourtant perturbé le salon. D’autant qu’il y a eu une présence massive des politiques avec 83 visites officielles, "notre objectif est de garantir un équilibre entre participations des politiques et bon déroulement du salon".

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Les commentaires (2)
RienCompris Il y a 1 mois Le 04/03/2024 à 09:07

Ce ne sont pas les politiques qui décideront du sort des agriculteurs mais les consommateurs.

Vilain Il y a 1 mois Le 04/03/2024 à 07:45

Il faut aller au bout de cet impasse lié au vide politique ! Il faut réformer le mandat de représentation qui n'a plus de sens aujourd'hui au regard de l'absence d'élus qui ne font de la politique uniquement pour un cheminement personnel et intéressé !