Decazeville : "Des personnes qui sont là et que nous n’avions jamais vues en grève", les agents municipaux en colère

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  • Des banderoles étaient aussi accrochées sur les mursde la cuisine centrale et aux écoles publiques.
    Des banderoles étaient aussi accrochées sur les mursde la cuisine centrale et aux écoles publiques.
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Ronan Bouquet-Littre

En grève depuis mardi 6 mars matin, les agents de la municipalité de Decazeville attendent des réponses du maire François Marty, certainement aujourd’hui.

Dès 7 h 30 mardi matin, deux barnums 24MX étaient installés devant la mairie de Decazeville, à quelques mètres de la voiture du maire François Marty, arrivé encore plus tôt. Banderoles "En grève" accrochées aux grilles du bâtiment municipal, comme sur celle des écoles et sur la façade de la cuisine centrale, des agents de la ville ont tenu le piquet de grève toute la journée, longtemps sous la pluie, pour protester contre le manque de dialogue social et "le mur" face auxquels se retrouveraient les représentants du personnel.

"Depuis nous ne sommes plus entendus"

"Nous avons eu un dialogue social constructif durant le premier mandat [de François Marty]. Il y a eu un accident en 2016 et à partir de là, tout avait été posé sur la table. Ça s’était apaisé. Mais depuis, nous ne sommes plus entendus en comité social territorial, notamment sur la progression sociale et le maintien de l’emploi", expliquent les représentants de l’intersyndical Luc Smarrito (FO) et Guy Bergon (CGT).

"Il y a eu six départs en retraite qui ne seront pas remplacés. Ils confient des missions à des entreprises privées alors que nous avons le matériel, les compétences et la motivation pour les effectuer, comme l’entretien du stade." L’attente du versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, créé par le ministère de la Transformation et de la Fonction publique en octobre dernier, a également attisé les tensions. "Ça fait un moment que nous réclamons cette prime et nous n’avons pas de réponse."

Rendez-vous avec le maire

Un manque de dialogue qui a décidé les agents à se mobiliser. "Nous avons tenté d’ouvrir le dialogue en demandant un rendez-vous au maire. Il nous a donné un délai de deux mois pour nous recevoir. Planning surchargé soi-disant. Ça donne une idée de la considération qu’ils ont pour leurs agents." Selon les syndicats, la pétition en soutien au mouvement aurait recueilli 60 signatures sur les près de 80 agents que compte la mairie decazevilloise. "Quasiment 100 % des CDI ont signé. On voit des personnes qui sont là et que nous n’avions jamais vues en grève." Alors que le préavis de grève court jusqu’à vendredi, les syndicats ont obtenu vers midi une prise de rendez-vous avec François Marty (qui n’a pas souhaité réagir), aujourd’hui, à 16 heures, et espèrent trouver une issue par la négociation.

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