Aveyron : cette entreprise spécialisée dans les compléments alimentaires vise 80 embauches dans les prochaines années

Créé en 1987, Nutergia ne cesse de se développer. Cinq ans après avoir installé son nouveau laboratoire industriel sur la commune de Causse-et-Diège, l’entreprise spécialisée dans les compléments alimentaires, qui a généré 70,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, ne manque pas de projets pour augmenter sa production.

Avec 8 millions d’unités fabriquées par an, le groupe industriel s s’impose comme l’un des leaders du secteur, puisqu’il s’agit du troisième opérateur français sur le marché.

Stratégie de croissance

Cette semaine, la famille Lagarde a présenté son schéma directeur, au préfet de l’Aveyron, Charles Giusti et à plusieurs élus. En novembre, c’est avec ceux du Grand Figeac qu’une réunion avait eu lieu pour accompagner le développement économique de l’entreprise.

"L’idée est de répondre à la stratégie de croissance de Nutergia", indique Guillaume Bize, directeur du labo éco-industriel. "Aujourd’hui, nous avons un flux intéressant mais nous souhaitons progresser. Pour cela, il faut que toutes les unités suivent. Nous projetons une croissance de 15 % en moyenne sur les cinq prochaines années".

Projet d’agrandissement

2024 devrait marquer un tournant. Dans le cadre du Plan local d’urbanisme intercommunal, qui doit être adopté cette année, Nutergia projette de construire plusieurs bâtiments sur son terrain annexe. "C’est par là que passe l’extension de l’entreprise", appuie Guillaume Bize. "Aujourd’hui, nous sommes en mono-bâtiment et nous souhaitons agrandir et séparer les bâtiments, aussi pour sécuriser la production. L’idée est de préparer Nutergia pour les dix à quinze prochaines années".

Pour soutenir sa croissance économique, Nutergia prévoit d’embaucher 80 personnes sur ce délai (2024-2028). Aujourd’hui, la société compte 292 salariés, un tiers sur le site historique de Capdenac, un autre tiers sur le laboratoire de Causse-et-Diège, et le dernier tiers ailleurs en France. "Depuis la fin du Covid, le recrutement a tendance à se développer au-delà du territoire capdenacois", souligne Christelle Delaplace, DRH.

En pratique, 47 % des employés habitent en Aveyron, et plusieurs d’entre eux viennent du Villefranchois, de Decazeville ou d’autres bassins de vie. "Après le Covid, nous avons rencontré des difficultés à recruter dans les métiers de l’industriel, mais il y a aujourd’hui une reprise", souligne Christelle Delaplace.

Créer de la dynamique avec les entreprises du territoire

Pour favoriser ce recrutement, Nutergia mise aussi sur son pôle d’apprentis, composé actuellement de douze personnes. "De 40 à 50 % d’entre elles s’engagent ensuite dans l’entreprise, avec des contrats à la clef", ajoute la DRH.

"Nous travaillons aussi en synergie avec les entreprises locales pour créer une dynamique. Nous sommes souvent confrontés à des problématiques pour attirer les familles. Ce partenariat permet de trouver un travail pour le conjoint ou la conjointe sur une autre entreprise du secteur, si nécessaire". Les pouvoirs publics vont aussi développer la mobilité sur le territoire, notamment avec des navettes pour quadriller les différentes entreprises du secteur.

"Nous ne sommes pas assez connus du grand public, nous allons travailler pour l’être encore plus", conclut Antoine Lagarde, PDG de Nutergia. Les cinq prochaines années devraient marquer un tournant pour l’entreprise.
benoît donnadieu