"L’acquisition de bonnes pratiques avant de se lancer sur les machines" : en Aveyron, un outil de pointe pour les étudiants en agriculture

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  • Les élèves de l’établissement rignacois peuvent désormais bénéficier d’un outil de pointe pour leur apprentissage.
    Les élèves de l’établissement rignacois peuvent désormais bénéficier d’un outil de pointe pour leur apprentissage. Centre Presse Aveyron - Ph. H.
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Depuis le mois de février, l’établissement agricole et horticole de Rignac propose à ses étudiants de piloter du matériel agricole sur un simulateur de conduite. Une technologie qui permet de faciliter les apprentissages dans un environnement sécurisé, contrôlé et rassurant. Avant de s’essayer sur de véritables engins.

Entourés par trois écrans, positionnés sur un fauteuil qui simule les secousses liées au relief et les vibrations du moteur, et manettes en main, les élèves du lycée agricole et horticole de Rignac peuvent désormais s’exercer à la conduite de tracteurs équipés ou non d’outils, de pelles mécaniques, de poids lourds, de moissonneuse-batteuse, etc.

Depuis le mois de février, les élèves du bac professionnel CGEA (Centre de gestion d’une exploitation agricole) et aménagement paysager, ainsi que les BTS, et ceux du brevet professionnel métiers de la piscine peuvent ainsi bénéficier de cet outil de point pour leur apprentissage. Que ce soit durant les heures de cours ou sur la base du volontariat, sur leur temps libre.

Très concrètement, ce simulateur est équipé d’un volant reproduisant le retour de force, d’une boîte manuelle, un pédalier sensitif, de manettes, etc. Il est accompagné d’exercice mis au point pour tester les compétences des élèves et renforcer leurs apprentissages en termes de manœuvres, de conduite ou de sécurité. Bien évidemment, ce simulateur ne vient pas remplacer la conduite de véritables engins.

"Mais il permet l’acquisition de bonnes pratiques avant de se lancer sur les machines", explique Anne-Marie Prunet, la directrice de l’établissement. "Il y a un côté ludique évident mais il s’agit avant tout d’un outil d’apprentissage important, qui a aussi été pensé avec les professeurs de l’établissement."

En outre, cette méthode d’apprentissage "limite grandement les émissions de CO2, tout en privilégiant la sécurité, sans connaître la contrainte de la météo. Ils peuvent ainsi accumuler des heures de pratiques". Dans un même temps, ce simulateur permet "d’expérimenter de nombreux engins, avec plusieurs configurations", complète Anne-Marie Prunet.

Lever les freins

De son côté, Julien Wolf, professeur en aménagement paysager, rappelle que ce simulateur peut aussi lever certaines réticences à manipuler des engins qui peuvent paraître imposants. Et l’enseignant de citer l’exemple d’une élève refusant de "monter sur une mini-pelle et encore moins de s’essayer à la manipuler".

L’acquisition de ce simulateur représente un investissement certain pour l’établissement agricole. Mais "par rapport à une machine réelle, les coûts d’exploitation d’un simulateur sont minimes". La Région a participé pour moitié à cet équipement. Ce nouvel outil répond également à une réalité que les établissements agricoles doivent désormais prendre en compte. "De plus en plus, nos élèves ne sont pas issus du monde agricole. Et ils n’ont pas forcément eu la possibilité de les expérimenter", souligne Anne-Marie Prunet.

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