À Viviez, l’ancienne opposition se cherche un leader pour 2026

Abonnés
  • Laurence Michel, Katia Langs et Alain Munoz lorsd’une réunion publique avant les élections municipales de 2020.
    Laurence Michel, Katia Langs et Alain Munoz lorsd’une réunion publique avant les élections municipales de 2020.
Publié le
BOUQUET LITTRE Roman

Battu de 18 voix aux dernières municipales, Katia Langs et ses anciens colistiers se mettent déjà en quête d’une tête de liste pour la prochaine échéance.

"L’urgent, c’est de sauver la planète. Laissez votre message." Au 06 de Katia Langs, la messagerie donne le ton. Mobilisée au sein de l’association écologiste Adeba et d’un collectif de riverain depuis l’incendie à la Snam, la candidate défaite aux élections municipales de Viviez est d’ores et déjà lancé – avec ses anciens colistiers Alain Munoz, Laurence Michel et Delphine Bilhoto-Nogueira notamment – dans la course à 2026 avec une ambition : stopper le projet d’usine de traitement des déchets ménagers de la société Soléna sur les communes de Viviez et Aubin. "En 2020, notre projet était clair : si vous votez pour nous, vous votez contre Soléna. […] Je veux bien de l’industrie à Viviez mais pas n’importe laquelle."

Une opposition comme principal point de divergence avec le maire en place depuis quatre mandats, Jean-Louis Denoit, qui n’a pas manifesté d’opposition au projet. "Nous avons perdu en 2001, puis nous ne nous sommes pas présentés en 2007 et 2014 car la profession de fois du maire avait été respectée. En 2016, nous avons commencé à parler du sinistre projet Soléna. […] Depuis, nous nous battons contre", résume Alain Munoz, conseiller puis adjoint de 1983 et 1995.

Une lutte loin du conseil municipal de la ville d’où ils ont démissionné de leur poste d’élu minoritaire et ceux, alors qu’ils avaient hérité de trois sièges après leur défaite aux dernières élections. "Il y a eu des démissions en cascade. Nous sommes aujourd’hui au onzième élu d’opposition. On aurait jamais dû démissionner comme ça. C’est un point négatif et ça a été une erreur stratégique. Nous ne sommes plus informés en temps et en heure de ce qui se passe", reconnaît l’ancien élu, qui dit regretter. Pour s’installer cette fois en bout de table du conseil municipal en 2026, Katia Langs, Alain Munoz, Laurence Michel et Delphine Bilhoto-Nogueira prospectent déjà, en commençant par une réunion dès février, puis une deuxième prévue le 20 septembre à 20 heures. Une démarche précoce, plus de deux avant l’échéance, pour espérer ne pas revivre le scénario de 2020. "Je m’étais proposé chef de file au dernier moment. […] Ça avait été fait dans la précipitation mais nous avons obtenu près de 49 % des voix", se rappelle l’infirmière de 58 ans.

Onze personnes ont fait le déplacement à ce premier rendez-vous, à la salle André-Cayla de Viviez, pour évoquer, selon le compte rendu, "le manque de lien social à Viviez", "le risque de disparition de la ligne ferroviaire de nuit Paris-Rodez", "la disparition progressive de la mise à disposition de salles communales pour des évènements associatifs ou de particuliers" et, enfin et surtout, "la pertinence de la création d’une liste pour les municipales de 2026." Une première étape, "comme une banderille", pour que "les soutiens du maire commencent à transpirer, à douter", explique Alain Munoz, qui ne cache pas ses ambitions : " Nous, on veut remplacer le maire, c’est clair et net."

Une perspective encore lointaine et floue. "On veut prendre le pouls de la population, voir si des personnes sont motivées pour repartir au charbon en 2026. Quatre ans après, que veulent faire les habitants qui ont voté pour nous ?", se questionne l’ancienne candidate.

Autres interrogations, et pas des moindres, l’identité de la tête de liste capable de porter leurs idées. Car même si les quatre souhaitent insuffler un mouvement, aucun ne souhaite en effet l’incarner en tant que futur n° 1. "Il faut que nous trouvions la perle rare. À Viviez Pons, chez les nouveaux arrivants, il y a des habitants plus jeunes et dynamiques. Je suis sûr qu’il y a des personnes qui pourraient le faire", espère Katia Langs. Les candidatures sont déjà ouvertes.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
L'immobilier à Viviez

135500 €

Maison T3 avec plain-pied de vie. 2 terrasses très bien exposées. cuisine a[...]

Toutes les annonces immobilières de Viviez