Une collégienne dans le coma après avoir été agressée : la jeune fille était victime de harcèlement, trois mineurs auditionnés pour "tentative de meurtre"

Une adolescente de 13 ans a été plongée dans le coma après avoir été passée à tabac par plusieurs personnes devant le collège Arthur-Rimbaud de Montpellier (Hérault), mardi 2 avril 2024. Les faits se seraient déroulés devant un arrêt de bus vers 16 heures, après la sortie des cours, la jeune Samara est parvenue difficilement à savoir avant de s’effondrer.

Des faits brutaux qui seraient l’un des points culminant du harcèlement scolaire dont est victime Samara, a témoigné sa mère, Hassiba. Elle a confirmée au micro de BFMTV, mercredi 3 avril, que sa fille était sortie du coma mais "reste traumatisée".

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Les agresseurs harcèleraient Samara depuis plus d’un an

Au moins trois personnes auraient donné des coups à l’adolescente, dont une mineure de 14 ans qui a été interpellée. Elle serait à l’origine de nombreux faits de harcèlement à l’encombre de Samara, raconte sa mère. En juin 2023, cette adolescente aurait pris une photo de Samara et aurait "lancé un appel au viol" sur les réseaux, ce qui lui avait valu deux jours d’exclusion du collège.

Ici encore, il y aurait eu un appel sur les réseaux sociaux incitant les collégiens de l’établissement à venir frapper Samara. Cela aurait dû se passer vendredi 29 mars, Samara aurait prétendu avoir mal au ventre pour ne pas venir au collège. "Je pensais que c’était juste pour ça mais en fait non, il y avait cet appel sur les réseaux sociaux", réalise à présent sa mère.

L’adolescente de 14 ans, et les deux autres mineurs de 14 et 15 ans qui ont porté des coups, ont été auditionnés pour le chef de "tentative de meurtre sur mineure de moins de 15 ans".

Quelle responsabilité concernant le collège ?

La maman de Samara déclare avoir demandé au collège de garder sa fille dans l’établissement, le temps qu’elle arrive pour la récupérer. Ce qui n’a pas été fait. Plus tôt dans la journée, alors que le collège avait été prévenu d’une potentielle volonté d’agresser Samara, le professeur principal aurait téléphoné à la mère de l’élève pour la prévenir qu’un groupe de jeunes attendaient à l’extérieur de l’établissement.

Mais un problème de communication interne semble avoir mis Samara en danger. "Le principal de l’établissement n’a pas été au courant de ce qui s’est passé avant les faits, ni même tout de suite après", a justifié Sophie Béjean, rectrice de l’académie de Montpellier, en conférence de presse. Tout en rappelant que plusieurs mesures disciplinaires avaient déjà été prises à l’encontre de l’adolescente de 14 ans soupçonnée de harceler Samara.