Entre histoire et collections uniques au monde, le musée du Scaphandre d'Espalion va faire peau neuve

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Centre Presse Aveyron

Le musée du Scaphandre sera rénové dans le cadre d’un projet scientifique et culturel, avec l’élaboration d’un nouveau parcours du visiteur et de récits au travers de ses collections qui seront enrichies.

Éric Picard, maire, a récemment retracé l’historique du musée et présenté ce projet. Car le destin du musée du Scaphandre est depuis 2021 entre les mains de la mairie d’Espalion, désormais propriétaire des collections. Et victime de surcroît de la foudre, une rénovation non seulement des murs mais aussi de la visite des collections s'impose.

"On le sait encore trop peu. Espalion représente le berceau de la plongée libre. C’est ici qu’est né ce que mon père a appelé l’homme-poisson. Pour moi, il s’agit d’un retour aux sources", a déclaré Jean-Michel Cousteau, fils du commandant Cousteau, lors de sa visite en 1998.

Premier musée d’Europe consacré au scaphandre, le musée d’Espalion rassemble plus de 400 pièces et documents. Celles-ci retracent la conquête à la fois laborieuse et héroïque de l’homme sous la mer, en lien avec d’autres milieux hostiles irrespirables comme les mines ou l’espace.

Créé en 1980 à l’initiative de Lucien Cabrolié, ce musée rend hommage aux inventions pionnières de Benoît Rouquayrol et des frères Auguste et Louis Denayrouze, nés à Espalion…

Patrie du scaphandre

En 1860, Benoît Rouquayrol, ingénieur des mines dans le bassin de Decazeville, met au point un régulateur d’air comprimé, qu’il applique au sauvetage des mineurs, avant de tester le dispositif en eau douce, sans doute en vue d’un usage dans les galeries inondées. Auguste Denayrouze, officier de Marine, le rejoint vers 1864 pour adapter ce système au milieu sous-marin.

Ensemble, ils fondent la société Rouquayrol-Denayrouze, qui fabrique et commercialise le premier scaphandre à détendeur, distribuant l’air à la demande, et ayant la possibilité d’être autonome. Exposé à l’Exposition universelle de Paris de 1867 où il reçoit une médaille d’or, cet appareil plongeur inspire Jules Verne pour la création du personnage du Capitaine Nemo, qui arpente le fond des océans en scaphandre dans son roman "Vingt mille lieues sous les mers".

Quatre-vingts ans plus tard, le commandant Cousteau reprend ce principe pour développer la plongée autonome au XXe siècle.

Les collections du musée rassemblent des machines à plonger, scaphandres historiques et contemporains, maquettes et reconstitutions, sous-marins de poche, tourelle de plongée, photographies, œuvres et documents, qui font découvrir l’ingéniosité de savants et inventeurs visionnaires. Elles présentent notamment les scaphandriers "pieds-lourds", l’éventail des inventions de Rouquayrol et Denayrouze, et des équipements professionnels.

Un futur parcours de la mine jusqu’à l’espace

Un processus de rénovation du musée, a été enclenché, dont le Projet scientifique et culturel, qui en est la première étape, et qui a été confié à Muriel Peissik, historienne, spécialiste et ambassadrice du Musée depuis 20 ans.

Le projet est destiné à être la feuille de route de la rénovation entreprise.

Il établit un état des lieux et identifie les besoins pour définir des orientations qui permettent d’ouvrir les champs et perspectives du musée.

Avec comme fil conducteur, l’évolution de l’homme en milieux hostiles de la mine, à la plongée et jusqu’à l’espace.

Les scaphandres pieds lourds, des pièces uniques qui ont été exposées dans de nombreux musées.

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