Restos du Cœur : il faut trouver 20 M€ !

  • La prochaine collecte dans les supermarchés se déroulera les 4 et 5 octobre.
    La prochaine collecte dans les supermarchés se déroulera les 4 et 5 octobre. Repro CP
Publié le , mis à jour
Myriam Laffont

Solidarité. Avec davantage de bénéficiaires et moins de stocks, les Restos de l’Aveyron font face à un contexte national tendu.

Avec plus de 298 000 repas servis au cours de la campagne d’hiver 2012-2013, soit une hausse de 14%, l’Aveyron figure ces cinq dernières années parmi les départements de Midi-Pyrénées les plus impactés par la montée en charge de la précarisation. À l’échelle nationale, l’augmentation constante des bénéficiaires, +10%, et l’extension du Fonds européen d’aide aux plus démunis à 28 pays traduite par une baisse de 10%, se soldent par une ardoise de 20 millions d’euros.

"On ne sait pas où on va"

En cours jusqu’au 31 octobre, la campagne d’été en Aveyron suit la même courbe inflationniste, aggravée par un approvisionnement délicat en produits frais, tempéré par la mobilisation accrue des grandes surfaces, et son système de la "ramasse". Sachant que l’approvisionnement national représente 90% des Restos départementaux, l’inquiétude du responsable départemental, Michel Guiraud, ne surprendra pas : "On ne sait pas où on va. Il faudra trouver des circuits d’approvisionnement supplémentaires, amplifier la ramasse avec les supermarchés, les partenariats ponctuels..." Ces perspectives seront évoquées aujourd’hui en assemblée générale départementale, avant d’être formalisées mi-octobre en assemblée nationale. La réflexion devrait également porter sur le changement de comportement des bénéficiaires.

L’Aveyron n’échappe plus au phénomène

 "C’est un impact de la crise à prendre en compte et à gérer. Plus "insécurisées", les personnes sont plus tendues, plus exigeantes." En revanche, deux motifs de satisfaction rassurent le président départemental. Au contraire des subventions, les dons se maintiennent et les bénévoles, quoique en prise avec une réglementation de plus en plus complexe à respecter, restent mobilisés. "Au sein des Restos, l’Aveyron participe à un plan de valorisation de l’activité bénévole. 70 000 heures ont été comptabilisées, soit un capital de 700 000€ en moyenne... Dans la situation actuelle, on peut se demander comment notre mission de service public pourrait être prise en charge par le service public..." Et le président de rappeler que l’objectif des Restos est de s’arrêter. Un jour.

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