Pour les policiers, la coupe est pleine

  • Les policiers venus de tout le département se sont rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol, à 13 heures à Rodez.
    Les policiers venus de tout le département se sont rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol, à 13 heures à Rodez. Christophe Cathala
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Une cinquantaine de policiers aveyronnais s'est rassemblé, en milieu de journée, devant la Direction départementale de la sécurité publique pour dénoncer, comme partout en France,  la dégradation de leurs conditions de travail et le manque de considération du ministère à leur égard, comme à celui de leurs missions.

Une cinquantaine d'agents (gardiens de la paix, personnel administratif et même un officier) ont manifesté leur colère devant la porte du commissariat de Rodez en milieu de journée. Cible de leur action : le ministère de l'Intérieur représenté par la Direction départementale de la sécurité publique.

Le rassemblement, organisé partout en France à la même heure par les syndicats Unité SGP Police (Force ouvrière) et Alliance Police nationale,  était motivé par la défense des conditions de travail des policiers, "lesquelles se dégradent sans cesse, faute de moyens matériels et d'effectifs suffisants" pour faire face à des missions de plus en plus difficiles, " à un contexte de plus en plus violent ".

"La réponse pénale n'est plus adaptée à l'acte"

"La politique du chiffre se fait au détriment de la lutte contre la déliquance. Et l'obligation désormais du port du matricule accentue le soupçon à l'égard de la police, gâche la relation avec la population", résume Patrice Ricard, délégué syndical Unité SGP Police. Une "stigmatisation " des policiers qui " concerne autant  l'Aveyron que les autres départements de France ", prévient Isabelle Fuchs pour le syndicat Alliance, en ajoutant que " la réponse pénale n'est plus adaptée à l'acte "

Aux côtés de leurs syndicats, les policiers réclament au ministre " le rétablissement d'un dialogue social constructif et soucieux des conditions de travail du personnel. Nous voulons des moyens pour exercer ce métier que l'on aime, celui de protéger les citoyens, de défendre les biens et les personnes ".

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