«D-Day»: de la résistance à la liberté

  • Un vétéran de l'armée US contemple le nom des soldats morts le fameux jour du "D Day" avant la cérémonie commémorative du 70e anniversaire du débarquement.
    Un vétéran de l'armée US contemple le nom des soldats morts le fameux jour du "D Day" avant la cérémonie commémorative du 70e anniversaire du débarquement. AFP
  • La place d'Armes à Rodez en 1944.
    La place d'Armes à Rodez en 1944. Repro CP
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Centre Presse Aveyron

C’est le retour des grandes manœuvres. Jeeps aux couleurs alliées longeant les plages, drapeaux hissés sur les terrasses de restaurants, expositions photos dans les rues… la Normandie reçoit pour le 70e anniversaire du Débarquement 19 chefs d’État ou de gouvernement (près de 12 000 hommes, policiers, militaires ou pompiers seront mobilisés) et 1 800 vétérans. Les célébrations culminent aujourd’hui avec la cérémonie internationale qui doit débuter à 14h30 à Ouistreham (Calvados), sur la plage de Sword Beach (Riva Bella) où débarquèrent 28 845 soldats britanniques et 177 français, le 6 juin 1944. 8000 personnes y assisteront.

En parallèle aux cérémonies officielles, près de 400 événements sont prévus de juin à septembre, sur les 100 jours qu’a duré la bataille de Normandie. Près de 8 millions de touristes sont attendus dans la région. Mais au-delà de ces grandes festivités, c’est bien de la libération de la France des forces d’occupation allemandes dont il s’agit. Et avec elle, la fin de la guerre qui se profile. Loin du tumulte du débarquement, l’Aveyron, comme les autres territoires de France, se prépare à la reconquête finale. Avec le concours décisif de la Résistance.  

La place d'Armes à Rodez en 1944.
La place d'Armes à Rodez en 1944. Repro CP

Juin 1944 : apogée de la Résistance en Aveyron

Henri Moizet, professeur d’histoire dans le secondaire et retraité depuis maintenant 10 ans, revient sur la façon dont la Résistance s’est structurée en Aveyron au cours de la Seconde Guerre mondiale. Modeste, celui qui dit n’avoir fait "qu’approfondir" le sujet souhaite directement recadrer le débat en posant cette question: "Où commence la résistance?".

En effet, un premier problème de définition se pose, surtout dans le cadre de l’Aveyron où, comme le rappelle Henri Moizet, "la résistance armée, violente et notamment organisée autour des maquis ne s’est manifestée que tardivement, faute de moyens logistiques pour la mettre en œuvre". Après, donc, de modestes débuts dans le courant de l’année 1943, elle a atteint son apogée en juin 1944 avec l’apparition des «maquis mobilisateurs» qui ont fédéré les branches armées, éparses, ayant fleuri au long de l’année précédente.

Auparavant, la résistance était plutôt passive avec l’apparition d’un état d’esprit résistant au lycée Foch de Rodez notamment, au travers de la création d’un «groupe anti-Vichy» autour du professeur Giovoni, au début de 1941. Ou bien, plus modestement, quand le gantier millavois Alfred Merle refusa d’associer son nom au procès-verbal de la chambre de commerce de Millau, rendant hommage au maréchal Pétain en n’acceptant pas l’acte d’allégeance qu’aurait représenté cet acte.

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