Festival de théâtre : « Figeac joue la carte de la pédagogie ! »

  • Olivier Desbordes.
    Olivier Desbordes. Repro Centre Presse Aveyron
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Rui Dos Santos

Culture. La 14e édition du Festival de théâtre de Figeac se déroule du 19 juillet au 2 août. Et, dans la patrie de Champollion et du musée qui lui est, notamment, consacré, quoi de plus normal que de faire la part belle aux écritures... Entretien avec son directeur artistique, Olivier Desbordes.

À l’origine de l’Opéra Éclaté à Saint-Céré, Olivier Desbordes est devenu directeur artistique (avec Michel Fau) du Festival de théâtre de Figeac voilà trois ans. Il est également à l’affiche de cette édition (sa 4e donc à la tête de la manifestation) avec « Cabaret, la comédie musicale ! », une création spéciale pour cet événement.

À deux jours du lever de rideau, il a accepté de jongler avec ses deux casquettes.

Comment pourrait-on définir le millésime 2014 de votre festival ? 

(Longue réflexion) On peut parler d’un grand écart entre un théâtre grand public et des propositions très pointues. Le lien entre ces deux « offres », ce sont de beaux et grands textes. Figeac joue la carte de la pédagogie ! La commande publique, destinée plutôt au grand public, on y répond sans problème; mais notre volonté est de faire passer autre chose.

Ce choix est donc délibéré, réfléchi...

Tout à fait ! On a fait ce choix-là. Avec un théâtre exigeant, grand public, populaire. Le rendez-vous figeacois (10 000 spectateurs... contre 3 500 il y a trois ans, taux de remplissage des salles à plus de 85%, 15 jours de programmation, plus d’une trentaine de représentations...) a mûri, il a grandi mais il est encore en devenir, notamment au niveau de la stratégie artistique. La principale difficulté est le brassage, de trouver l’équilibre entre le mélange des publics, le mélange des genres.

Ce festival a-t-il trouvé sa place ?

Il est incontestablement en train de le faire. Ce développement a été marqué cette année par la reconnaissance par l’État au titre des « Scènes conventionnées » du Centre national de production de théâtre et théâtre musical de Figeac et Saint-Céré. Pour se faire (re) connaître, il doit devenir pleinement un centre de création. Un lieu qui donne vie, où on ne crée pas pour rien, et non pas qui achète des spectacles clé en main. Notre rôle est aussi de séduire, de susciter de la curiosité.

Quel est votre coup de cœur ?

(Sans hésitation) « La guerre et la paix » ! Benjamin Moreau a mis en scène, à partir du texte d’Évelyne Loew, un spectacle au- tour de Charles Péguy et de Jean Jaurès, deux figures du socialisme.

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