Entre 1.000 et 2.000 migrants secourus entre Lampedusa et la Libye

  • Capture d'écran fournie par les garde-côtes italiens montrant une vaste opération de sauvetage de 1.000 à 2.000 migrants partis des côtes libyennes au large de la Sicile le 14 février 2015
    Capture d'écran fournie par les garde-côtes italiens montrant une vaste opération de sauvetage de 1.000 à 2.000 migrants partis des côtes libyennes au large de la Sicile le 14 février 2015 Garde-côtes italiens/AFP
  • Capture d'écran fournie par les garde-côtes italiens montrant une vaste opération de sauvetage de 1.000 à 2.000 migrants partis des côtes libyennes au large de la Sicile le 14 février 2015
    Capture d'écran fournie par les garde-côtes italiens montrant une vaste opération de sauvetage de 1.000 à 2.000 migrants partis des côtes libyennes au large de la Sicile le 14 février 2015 Garde-côtes italiens/AFP
  • Capture d'écran fournie par les garde-côtes italiens montrant une vaste opération de sauvetage de 1.000 à 2.000 migrants partis des côtes libyennes au large de la Sicile le 14 février 2015
    Capture d'écran fournie par les garde-côtes italiens montrant une vaste opération de sauvetage de 1.000 à 2.000 migrants partis des côtes libyennes au large de la Sicile le 14 février 2015 Garde-côtes italiens/AFP
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Centre Presse Aveyron

Le chaos qui règne en Libye a accru dimanche l'afflux d'immigrés clandestins vers l'Italie, dont les services de secours ont sauvé en mer entre 1.000 et 2.000 migrants partis des côtes libyennes, selon des chiffres contradictoires des médias italiens.

L'ancienne puissance coloniale a annoncé la fermeture provisoire de son ambassade à Tripoli, la dernière d'un pays occidental encore ouverte en Libye, pays dirigé par deux gouvernements rivaux, sur fond de menace de l'Etat islamique (EI).

Une vaste opération était en cours entre les côtes libyennes et l'île italienne de Lampedusa pour recueillir des clandestins à bord de douze canots, a-t-on appris auprès des gardes-côtes et des médias. Huit bateaux avaient déjà été secourus en fin d'après-midi.

Certaines sources évoquent jusqu'à 2.000 immigrés sur ces bateaux. D'autres sources avancent les chiffres de 1.200 ou 1.300.

Un incident "alarmant" s'est produit près de la côte libyenne: une vedette des gardes-côtes italiens, qui secourait dans l'après-midi un de ces canots, a été approchée par une vedette rapide venue de la côte.

Quatre hommes armés de kalachnikov ont obligé sous la menace les sauveteurs italiens à leur abandonner le bateau vidé de ses occupants, a indiqué le ministère des transports dans un communiqué.

Vendredi, environ 600 immigrants à bord de six canots pneumatiques avaient déjà été secourus à 50 milles marins des côtes libyennes.

Les arrivants sont des hommes, femmes, enfants, mineurs non accompagnés, venus souvent en Libye depuis l'Erythrée, l'Afrique centrale et de l'ouest, dans l'espoir de trouver paix et sécurité en Europe.

Plusieurs avaient des blessures par balles et se plaignent d'avoir été terrorisés par les miliciens en armes.

Quelque 330 migrants d'Afrique sub-saharienne partis le 7 février d'une plage proche de Tripoli avaient disparu ou étaient morts de froid en tentant de gagner l'Italie.

- Anarchie et poussée jihadiste -

A ces drames en mer s'ajoute le brusque regain de tension à Tripoli, où l'ambassade d'Italie a "suspendu dimanche ses activités en raison de l'aggravation des conditions de sécurité", selon le ministère italien des Affaires étrangères, qui ajoute que son personnel a "été rapatrié à titre provisoire".

"Une aide logistique" a aussi été offerte aux ressortissants italiens pour qu'ils "quittent temporairement le pays", selon Rome.

Selon la presse, c'est un navire maltais qui a embarqué une soixantaine d'Italiens -expatriés et personnel de l'ambassade-- ainsi que différents camions.

Le navire devait faire escale à Malte avant de mettre le cap vers Augusta (Sicile).

Cette brusque évacuation a été décidée en raison de l'anarchie, de la poussée des jihadistes proches du groupe Etat islamique (EI), et de divers incidents et menaces intervenus contre les Italiens dans les villes.

Une centaine d'expatriés italiens se trouvaient en Libye, dont une grande partie pour le compte du groupe énergétique ENI. Par ailleurs, plusieurs centaines de Libyens de souche ont la double nationalité.

Plusieurs déclarations des responsables italiens ont révélé ce week-end l'inquiétude croissante des responsables italiens, qui redoutent l'établissement d'un "califat" sur l'autre rive de la Méditerranée.

Le président du Conseil Matteo Renzi a accusé l'Union européenne et la communauté internationale de "dormir" alors que la menace grandit chaque jour. "L'Italie est prête, dans le cadre d'une mission ONU, à remplir son rôle pour défendre une idée de la liberté", a-t-il dit.

Le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni a réclamé de son côté une solution rapide "pour combattre le terrorisme" dans le cadre de l'ONU, ce qui lui a valu d'être qualifié de "ministre croisé" par une radio de l'EI émettant de Mossoul (Irak).

Son collègue de la Défense, Roberta Pinotti, a affirmé que l'Italie pourrait diriger une force armée composée de soldats d'Afrique du Nord et d'Europe, avec un contingent italien aussi consistant qu'en Afghanistan: soit environ 5.000 hommes.

Dans la journée, plusieurs mises au point ont cherché à dissiper toute impression de précipitation: M. Gentiloni a indiqué qu'il évoquerait jeudi la crise libyenne devant le Parlement et assuré que Rome restait mobilisé "pour reconstruire un Etat unitaire et global sur la base de la négociation lancée par l'envoyé spécial de l'ONU", Bernardino Leon.

Source : AFP

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