Les grands élus du Sud-Ouest mobilisent pour leurs LGV

  • Les présidents PS de Midi-Pyrénées Martin Malvy et plusieurs autres élus ont présidé un forum de quelque 150 acteurs politiques pour intensifier leur lobbying, à deux mois d'une décision du gouvernement sur ce Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest.
    Les présidents PS de Midi-Pyrénées Martin Malvy et plusieurs autres élus ont présidé un forum de quelque 150 acteurs politiques pour intensifier leur lobbying, à deux mois d'une décision du gouvernement sur ce Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest. Repro CP
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Centre Presse Aveyron

Des présidents de région, maires de villes comme Dax ou de métropoles comme Toulouse, se sont rassemblés jeudi à Bordeaux pour mettre "le gouvernement face à ses responsabilités" afin qu'il acte le prolongement les Lignes à grande vitesse (LGV) après Bordeaux vers Toulouse et l'Espagne.

Les présidents PS d'Aquitaine Alain Rousset et de Midi-Pyrénées Martin Malvy, le maire UMP de Toulouse Jean-Luc Moudenc, un adjoint représentant Alain Juppé, ont présidé un forum de quelque 150 acteurs politiques, économiques et de la société civile pour intensifier leur lobbying, à deux mois d'une décision du gouvernement sur ce Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest.

Les élus ont regretté la "décision curieuse, un peu baroque" de la commission d'enquête publique sur les LGV Bordeaux- Toulouse et Bordeaux-Dax, qui a rendu fin mars un avis défavorable sur la déclaration d'utilité publique de ces projets, au coût estimé à 8,3 milliards d'euros.

"Un écueil, pas un échec", estime M. Rousset

"L'ambition de Toulouse Métropole n'est pas négociable, et le projet de LGV en fait partie", a lancé M. Moudenc, rappelant que Toulouse, 4e ville de France, voit son aire urbaine gagner 13.000 habitants par an. Il a appelé le gouvernement à "consolider financièrement la parole politique" sur les LGV.

M. Rousset a estimé qu'"il ne peut y avoir un +blanc+ qui serait Aquitaine et Midi-Pyrénées" sur la carte des LGV de l'Europe. Evoquant le contexte de crise, il a appelé à mettre en réserve les terrains prévus pour la LGV pour, "le moment venu, faire les travaux. Je ne sais si pour des raisons budgétaires on pourra démarrer en 2020, en 2025, mais n'injurions pas l'avenir".

L'hypothèse de mise en service pour Bordeaux- Toulouse est de 2024, et mettrait Paris à 3h10 de Toulouse. M. Malvy a reproché à la Omission d'enquête publique d'insister sur le coût du projet, mais d'éluder "le coût qu'aurait la non-réalisation des LGV sur les 20-30 ans qui viennent pour le grand sud ouest". 

Une petite centaine d'élus locaux devant l'Hôtel de Région

Devant l'Hôtel de Région, une petite centaine d'élus locaux, écologistes, associations, ont manifesté au même moment leur opposition à la LGV Bordeaux- Toulouse "inutile, ruineuse, quand le combat des présidents de régions devrait être l'aménagement de la ligne existante", selon Raymond Girardi, maire d'Argenton (Lot-et-Garonne), et fer de lance de l'association "Alternative à LGV".

Selon M. Malvy, qui a récemment été reçu avec MM. Rousset et Juppé par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, le gouvernement doit transmettre en juillet au Conseil d'Etat sa décision sur le GPSO.

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